Le SNEP planche sur le recyclage
Le SNEP (Syndicat National de l’Extrusion Plastique) a organisé ses journées décentralisées annuelles les 8 et 9 juin dernier à Nantes...
Publi-Information 
... L’occasion de réunir ses adhérents lors d’une plénière dans les locaux du CSTB et d’aborder la question environnementale sous l’angle du recyclage et de l’incorporation de la matière recyclée dans la production.
« Passer d’engagements volontaires à des KPI incontestables et impactant pour la filière extrusion PVC », tel était le thème de la plénière à laquelle les participants, adhérents du SNEP et acteurs industriels invités, ont pu assister dans les locaux du CSTB. « Nous avons bénéficié de présentations éclairantes de la part d’intervenants variés comme la Direction Régionale de l’Economie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités (DREETS) qui s’est exprimée sur les grandes orientation stratégiques des pouvoirs publics – le plan "France 2030" (NDLR qui vise à mieux produire d’ici 2030 notamment en répondant aux défis liés à la transition écologique), le projet de loi relatif à l’industrie verte, l’Ademe sur les appels à projets mis à disposition des industriels pour développer et massifier les pratiques vertueuses (les financements envisageables), le président du Syndicat des Régénérateurs de matières Plastiques (SRP), pour un premier retour d’expérience sur l’entrée en vigueur de la REP PMCB et les leviers mobilisables pour gagner en efficacité, le Laboratoire national de métrologies et d’essais (LNE) pour une présentation de la certification intégration de matières plastiques recyclées, et enfin le CSTB sur les outils développés ou en cours de construction (Ecoscale et Carbonescore) », récapitule Sylvain Gaudard, responsable communication du SNEP.
Des outils et des stratégies
Il ressort de ces présentations que « des outils sont à disposition des adhérents pour quantifier et tracer les réintégrations de matière première recyclée (MPR) mais que beaucoup reste à faire pour fiabiliser et fluidifier le recyclage, y compris dans des technologies matures et des industries installées comme l’extrusion thermoplastique », note Sylvain Gaudard. Les professionnels du SNEP ont en effet mis en place des actions et des moyens industriels pour permettre, puis densifier le recyclage. « De nouvelles initiatives sont nécessaires pour augmenter les flux, c’est d’ailleurs le sens de la REP PMCB, mais ce recyclage s’intègre dans un contexte touffu d’exigences parfois contradictoires : faut-il privilégier le recyclage post-consommation avec des qualités de matières variables et des matières aux compositions variées ? Ou opter pour une intégration de recyclats plus qualitatifs mais aussi plus coûteux ? », interroge Sylvain Gaudard.
© SNEP - Le SNEP en réunion plénière
Le SNEP ne tranche pas. « Notre rôle est d’informer nos adhérents sur les outils disponibles et les stratégies à envisager, de faciliter les mises en relation de partenaires », glisse-t-il. Et de mettre les différentes questions en perspectives. « Faut-il faire évoluer des normes conçues sur une vision orientée qualité, vers des normes tenant compte de la vision environnementale ? ».
Au croisement de ces problématiques politiques, stratégiques et normatives, le SNEP évolue, entre partage d’information, travail d’influence et de relais des positions de la profession au plan national comme européen avec un but unique : « porter et enrichir les bonnes pratiques de ses adhérents et défendre leur activité et leurs matières ».
À la fin de cette réunion, qui a été notamment suivie par les nouveaux adhérents du syndicat (Dow, Dyka et Nicoll), les participants ont profité d’une visite des installations du CSTB, la grande soufflerie et la plateforme d’essai du pôle eau. Le lendemain, le SNEP tenait son assemblée générale : vie du syndicat, présentation des travaux des commissions et définition des orientations des futurs travaux.
— Véronique Méot
Photo ouverture © SNEP - Visite du CSTB Nantes
Articles qui devraient vous intéresser
