Le Groupe Sothogam investit 16 M€ dans sa filiale Sargam
Dirigé par Matthieu Paineau et enraciné dans les Deux?Sèvres (79) depuis 37 ans, le Groupe Sothogam (366 salariés, 64,2 M€ de CA en 2024) dynamise son organisation...
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... pour demeurer dans le peloton de tête des spécialistes des fermetures de bâtiment.
Ambitions…
Le 1er juillet 1988, Bernard Paineau crée la Société thouarsaise de fermeture, aujourd’hui connue sous l’appellation Sothoferm, à Mauzé-Thouarsais (79). À ses débuts, l’entreprise compte 5 salariés et fabrique des fermetures extérieures pour le bâtiment : volets battants, portes de garages, persiennes… Alors âgé de 33 ans, Bernard Paineau connaît bien le monde de la menuiserie : il a acquis 14 ans d’expérience chez CTM, fabricant de portes de garage en bois, y commençant comme simple ouvrier pour finir directeur de la fabrication. Mais quand le patron de CTM, Joseph Chauvin, décide de céder son entreprise, Bernard Paineau choisit de s’installer à son compte.
Passionné par le commerce, le fondateur de Sothoferm met en place une stratégie centrée sur la satisfaction client. Dès l’origine, il insiste pour que l’on réponde à tous les appels – directement ou en décalé – et que l’on trouve une solution qualitative au besoin exprimé par les prospects. Bernard Paineau élabore une charte commerciale en 10 points, toujours en vigueur aujourd’hui, reposant sur des valeurs fortes : solidarité, écoute, respect, engagement…
Les mots s’accompagnent d’actes, ce qui crée une stabilité rassurante de la démarche commerciale : « Convaincus dès 1988, des clients sont aujourd’hui encore fidèles à Sothoferm », souligne Thomas Faure, directeur communication et marketing du Groupe Sothogam.
Autre particularité importante : Sothoferm annonce ses délais à l’année à ses clients. « Aujourd’hui encore, nous sommes capables de préciser exactement quand nous livrerons nos clients en mars 2026. Nous adaptons la production à la demande et non l’inverse. C’est bien le client qui fixe le délai et non l’industriel qui l’impose. Nous nous efforçons de maintenir cet engagement, mais il évolue forcément avec les contraintes du marché, différentes de celles qui existaient il y a 30 ans », explique Thomas Faure.


© Groupe Sothogam – D.R. - Le nouveau site de Sargam intègre des équipements industriels de dernière génération pour optimiser les flux de production, renforcer la qualité de finition et s’adapter aussi bien aux grandes séries qu’aux fabrications spécifiques sur mesure
1997 : achat de la société Sargam
En 1997, Bernard Paineau complète son savoir-faire en achetant Sargam, une entreprise deux-sévrienne spécialiste de la menuiserie bois située à Cersay (aujourd’hui incluse dans la commune nouvelle de Val?en-Vignes), à une vingtaine de kilomètres de Sothoferm. Et donne ainsi naissance au Groupe Sothogam, contraction de Sothoferm et de Sargam, pour piloter les deux entités. Grâce à son savoir-faire industriel, Sothoferm apporte une nouvelle organisation à Sargam, lui permettant d’optimiser sa production.
En 2001, Bernard Paineau est élu maire de Mauzé-Thouarsais. Et il poursuit parallèlement le développement de son Groupe industriel, y ajoutant de nouvelles filiales : Sidonie (2006), puis Sthéma (2017). En 2020, il candidate avec succès à la mairie de Thouars avant de céder les rênes du Groupe Sothogam à son fils Matthieu, en 2021.
Matthieu Paineau crée Vue d’Ici en 2023 et met en chantier la réorganisation du Groupe Sothogam qui comprend aujourd’hui 5 entreprises :
- Sothoferm (180 collaborateurs, 45,2 M€ de CA en 2024) fabrique volets, persiennes, portes de garage, portails et clôtures destinés aux négociants, aux fenêtriers, aux industriels de la menuiserie et aux coopératives ;
- Sargam (65 collaborateurs, 7,6 M€ de CA en 2024) travaille des composants en bois et dérivés du bois en sous-traitance à l’attention des industriels de la menuiserie, des menuiseries et des agenceurs ;
- Sidonie (30 collaborateurs, 7,9 M€ de CA en 2024) élabore des fermetures bois, PVC et aluminium à l’adresse des entreprises générales du bâtiment, des artisans et des grandes surfaces de bricolage (GSB) ;
- Sthéma (15 collaborateurs, 0,9 M€ de CA en 2024) imagine des ébénisteries, des menuiseries et des agencements pour les industriels de la menuiserie, les menuiseries et les agenceurs ;
- Vue d’Ici (30 collaborateurs, 2,6 M€ de CA en 2024) fabrique des fermetures à la française pour le bâtiment destinées au négoce interne (Sothoferm et Sidonie).
À Mauzé-Thouarsais, le Groupe Sothogam dispose de son propre bâtiment accueillant 46 salariés et les fonctions supports pour l’ensemble des 5 entités : informatique, ressources humaines, communication. Il vient de faire l’objet d’un agrandissement de 400 m2.
Se développer tout en préservant son indépendance financière
« Attention ! Tout va bien ! » : Bernard Paineau utilisait cette expression, aujourd’hui reprise par son fils Matthieu, pour rappeler qu’il est dangereux de s’endormir sur ses lauriers. « Pour nous, tout va bien actuellement : nous allons annoncer des chiffres plutôt à l’équilibre. Mais nous évoluons dans le contexte économique tendu que traverse le marché de la menuiserie. Et pour demeurer au top demain parmi les partenaires de référence de notre cible de distribution, nous avons besoin d’investir dans des outils de production, dans l’innovation, dans de nouveaux outils de communication… », avise Thomas Faure.
Une ambition de développement que Sothogam conjugue à sa volonté de préserver une réelle indépendance financière. Les investissements menés dans chacune des sociétés proviennent des capitaux propres du Groupe et d’emprunts bancaires. « Notre gestion d’entreprise se rapproche d’une gestion familiale, garante de stabilité dans le temps. Et c’était une volonté du fondateur lorsqu’il a transmis le Groupe à son fils Matthieu », révèle Thomas Faure.
Concrètement, Sothogam déploie un plan d’investissement de 20 M€ sur trois ans qui concerne toutes les sociétés du Groupe. Il s’agit, dans chacune d’elles, d’améliorer le bien-être aux postes de travail et la productivité.
Chez Sothoferm, toutes les étapes de production – de la matière première jusqu’au produit fini – ont été scrutées attentivement avant l’application des méthodes de Lean Management. « Spécialiste de l’optimisation industrielle, la société Top Tech a dressé pour nous un état des lieux de l’existant et nous a indiqué des pistes d’amélioration », résume Thomas Faure.
Historique chez Sothoferm, la ligne de production bois fabrique des volets à lames verticales. Elle vient d’être renforcée d’une cabine de laquage de la marque Cefla. L’investissement de 1,7 M€ (machines et bâtiment) permet de laquer les panneaux à plat. « Nous devons être les seuls en France à faire cela. Nous sommes d’ores et déjà capables de fabriquer davantage de volets laqués, la nouvelle machine étant plus performante que sa devancière. Et nous travaillons à la mise en place d’une garantie de 8 ans pour nos volets laqués qui devrait être effective en janvier 2026 », révèle le directeur communication et marketing du Groupe Sothogam.
Sargam capte 16 M€, soit 80 % des efforts financiers du Groupe. Cette entité a déménagé récemment de Cersay pour occuper un site flambant neuf et couvrant 9 200 m2 dans la zone industrielle de la Croix-d’Ingand à Mauzé-Thouarsais. Les bâtiments ont coûté 11 M€. Et 5 M€ ont permis l’acquisition de nouvelles machines. Ce déménagement place Sargam au cœur du bassin d’emploi thouarsais, ce qui facilite les recrutements. Et il améliore les échanges entre Sargam et Sothoferm qui est à la fois son client et son fournisseur, tout comme ceux entretenus avec le siège de Sothogam. Cerise sur le gâteau : le rapprochement près de Thouars permet à chacun des 65 salariés de limiter de 1 000 km par an la distance domicile-travail, soit une économie globale de 65 000 km.
Chez Sargam, la mise en place des lignes de production a également été réfléchie avec Top Tech (qui a apporté un regard extérieur neuf) aux côtés du service méthode de l’entreprise (spécialiste de l’implantation) et des opérateurs (qui travaillent quotidiennement sur les postes).
« Chacun des partis était représenté dans les groupes de travail ou de réflexion. Cette démarche collaborative a permis de fédérer tous les acteurs autour du projet. Et, le jour J, il est beaucoup plus facile de prendre en main un poste de travail pour lequel on a participé à la réflexion que de le découvrir pensé par d’autres », souligne Thomas Faure.
Le 25 juillet dernier, avant les congés d’été, les salariés de Sargam ont tous été conviés à visiter leur futur lieu de travail. Les locaux de production et les lieux de vie leur ont été présentés, notamment le restaurant d’entreprise pour lequel le Groupe prend en charge la moitié du repas. Tous ont pu apprécier les nouvelles salles de pause, ouvrir leur casier (cadenas fourni), localiser les douches… Toutes les informations ont été transmises pour désamorcer l’appréhension logique qui aurait pu s’installer avant la reprise, le 25 août dernier.
« Et de retour au travail, après un petit flottement d’une heure et demie, chaque membre du personnel a pris son poste et les salariés ont remis les machines en route. Cela s’est bien déroulé sur le plan industriel », témoigne Thomas Faure. Faire preuve d’intelligence relationnelle et situationnelle désamorce les peurs et instaure un climat serein. C’est une clé précieuse pour progresser…
Faciliter la vie des clients avec de nouveaux produits

© Groupe Sothogam – D.R. - Autonome, le volet coulissant aluminium Océanos solaire, développé par le Groupe Sothogam, est personnalisable : l’intérieur du cadre peut être habillé de lames verticales ou horizontales, ajourées ou non, en fonction des souhaits du client
Les clients de Sothogam sont des poseurs. L’entreprise les accompagne – techniquement et commercialement – pour que la pose se déroule dans de bonnes conditions chez le client final. Multigammes, les produits du Groupe répondent à des demandes qui peuvent être à la fois économiques (prix) ou très sophistiquées (valeur ajoutée). En termes de matériaux et de finitions, il est possible d’opter pour un volet très standard ou de choisir un modèle très personnalisé comportant un ferrage laqué, un cintre et une motorisation solaire… Tout est composé sur mesure, en fonction de la demande.
« Nous essayons de ne jamais dire non à notre client, qu’il s’agisse d’un volet ou d’un autre produit. Nous sommes capables de fabriquer un volet en série comme un volet panneau sandwich. Nous savons concevoir un volet patrimoine sur mesure avec un découpage et une personnalisation sans limite, avec une essence de bois qui n’existe nulle part ailleurs. Tant qu’il s’agit de menuiserie, qu’elle soit industrielle ou artisanale, il y a forcément une solution parmi les savoir-faire du Groupe pour répondre aux besoins du client », explique Thomas Faure.
Ses clients professionnels lui remontant des informations sur les produits et sur les besoins du marché, le Groupe Sothogam les analyse puis définit les projets sur lesquels le service R&D va travailler. « Aujourd’hui, se posent énormément de persiennes métalliques. Mais elles présentent deux inconvénients : elles rouillent et elles sont aussi très lourdes à installer. Pour nos clients, ce n’est pas confortable. Et pour l’utilisateur final, ce n’est pas idéal », dévoile Thomas Faure.

© Groupe Sothogam – D.R. - Sothogam vient de lancer Danaos, la première persienne repliable en aluminium simple peau proposée avec ajourage. Dessinée par les trois personnes du service R&D du Groupe Sothogam, la persienne aluminium Danaos offre une esthétique comparable à celle d’un volet métallique
Sothogam contre-attaque en lançant Danaos, la première persienne repliable en aluminium simple peau proposée avec ajourage. Dessinée par les trois personnes du service R&D du Groupe, elle offre une esthétique comparable à celle d’un volet métallique. « Le prix sera quasi équivalent pour nos clients. Mais derrière, ils vont gagner en temps de pose », souligne Thomas Faure.

© Groupe Sothogam – D.R. - La naissance du nouveau volet Poséidon découle d’une autre remontée de terrain signalant le point négatif du volet bois : l’obligation de le poncer l’été pour le repeindre. Le modèle Poséidon du Groupe Sothogam est fabriqué en composite polyuréthane par Vu d’Ici
La naissance du nouveau volet Poséidon découle d’une autre remontée de terrain signalant le point négatif du volet bois : l’obligation de le poncer l’été pour le repeindre. Le service R&D a donc opté pour un nouveau matériau : le modèle Poséidon est fabriqué en composite polyuréthane par Vu d’Ici, la cinquième entité du Groupe. Il offre une alternative aux désagréments présentés par le bois tout en offrant un aspect et des finitions qui en donnent l’illusion, même à 3 m de distance. « Inaltérable, imputrescible et beaucoup plus isolant, Poséidon présente des avantages en termes de pose et d’isolation thermique et phonique. Pour l’entretien, il suffit de passer un peu d’eau savonneuse une fois tous les deux ans sur le volet : ça s’arrête là », s’enthousiasme Thomas Faure.
Faciliter la vie de ses clients : un mantra qui permet au Groupe Sothogam d’imaginer ses propres nouvelles voies vers le succès.
Photo ouverture © Sothogam - Le Groupe Sothogam a investi 16 M€ au profit de sa filiale Sargam qui travaille des composants en bois et dérivés du bois en sous-traitance à l’attention des industriels de la menuiserie, des menuiseries et des agenceurs. Depuis le 25 août dernier, les 65 salariés de Sargam occupent un site flambant neuf et couvrant 9 200 m2 dans la zone industrielle de la Croix-d’Ingand à Mauzé-Thouarsais (79). Les bâtiments de Sargam ont coûté 11 M€. Et 5 M€ ont permis l’acquisition de nouvelles machines
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