Le BSO sort de l’ombre

Le BSO sort de l’ombre

Le brise-soleil orientable est devenu un élément incontournable de la protection thermique de l’enveloppe. La RE2020 est une opportunité en or pour soutenir un marché déjà en plein essor.




« Comment faire entrer de la lumière sans surchauffer les bâtiments ? »

 

 

C’est le hiatus auquel est confronté le brise-soleil, qui en même temps qu’il protège contre le réchauffement intempestif des espaces intérieurs ne doit pas pour autant les plonger dans le noir.

Savant dosage donc que ces dispositifs qui sont bien plus que de simples lames d’aluminium posées en façade pour corriger les pathologies d’ouvrages, qui s’ils sont bien souvent armés pour le confort d’hiver, en ont souvent oublié le confort d’été. Le réchauffement climatique est, s’il en faut, une alerte rouge pour signaler que la mauvaise thermie d’un bâtiment est désormais rédhibitoire pour le confort de ses occupants. Les épisodes de canicule qui se multiplient ne laissent donc plus indifférents, d’autant que les systèmes actifs de refroidissement que sont les installations de climatisation ne sont plus en odeur de sainteté en ces temps d’immeubles passifs bas carbone. Le brise-soleil, solution passive par exemple, est donc une aubaine pour se prémunir d’un ensoleillement excessif. D’autant que les brisesoleil sont aussi pensés comme des correctifs techniques pour réparer les erreurs architecturales. Chez Griesser, le BSO s’affiche aujourd’hui comme le produit phare du fabricant suisse puisqu’il compte pour 60 % de son volume de ventes. Dans l’Hexagone, il est désormais le plus vendu, avant les stores toiles et autres volets volets roulants. Avec ces deux produits Grinotex et Metalunic, l’industriel s’est largement installé sur le marché de la protection solaire. Le Metalunic en est aujourd’hui à sa cinquième version, avec principalement une évolution dans la forme des lames, qui a donné lieu en 2018 au lancement du Metalunic Sinus.

 

 

OFB en impose pour le siège du Port Autonome de Strasbourg

OFB, filiale de TIR Technologies, vient d’équiper de 218 stores brise-soleil Z70 pas moins de 630 m² de surface vitrée du tout nouveau siège social du Port Autonome de Strasbourg.

En écho à l’activité du groupe, le cabinet d’architecture Rey-De Crécy a conçu une façade extérieure qui évoque un empilement de conteneurs, éléments emblématiques du port. L’édifice de 2 800 m2 comprend des bureaux, des espaces d’accueil, de réunion et de restauration répartis autour d’un atrium central. Produit des plus performants en matière d’occultation grâce à la forme des lames en Z, OFB a installé 218 stores BSO Z70 motorisés filaires. Les stores BSO ont été fabriqués sur mesure pour des formats tout en hauteur. Deux modèles, soit 650 mm et 1 300 mm de large pour une hauteur allant de 2 à 4,5 m. Des formats qui participent au rendu esthétique du projet. Les coulisses sont fixées en baie dans les épines des murs-rideaux. Quant au caisson, il est noyé dans la façade du mur rideau. La gestion des stores se fait automatiquement par une commande centralisée en fonction de l’ensoleillement, l’éclairage intérieur, le vent, la température. Pour répondre à la problématique de l’ensoleillement, les BSO ont été installés sur tous les murs-rideaux des façades Est, Sud et Ouest à tous les niveaux du RDC au R+4. Le brise-soleil Z70 (ou Z90) est composé de 7 éléments primordiaux. Les étriers de pose servent à tenir le BSO à son emplacement définitif. Le rail supérieur sert à protéger le mécanisme ainsi que le moteur du BSO. Les lamelles sont de la forme d’un Z bordé sur les 2 côtés avec un joint insonorisant serti. Toutes les lames sont dirigées par les cordons d’orientation qui permettent la rotation des lames. La montée et la descente des BSO se font grâce aux rubans de levage en trevira noir. Le passage des rubans est assuré par un poinçon aux rebords ourlés type anti-usure. Le tablier du BSO se termine par la lame finale en aluminium extrudé. Le BSO est guidé par des coulisses latérales.

 

 

© OFB

 

 

La thermique avant l’esthétique

Sa forme galbée en forme de S disponible aussi en Z, en U ou plate répond à cette complexe équation d’apporter de la lumière diffuse tout en diminuant l’éblouissement et l’échauffement de la façade. « Le BSO est un secteur en forte croissance car il répond parfaitement aux exigences de la RE2020 », souligne Didier Delgado, responsable canal partenaires France chez Griesser. « Toutes les normes contenues dans les textes tendent à dire que ce n’est pas un objet de fermeture qu’il faut mettre devant les fenêtres, mais un objet qui va gérer l’apport calorique. Le BSO, qui était auparavant un choix architectural dicté par l’esthétique, est devenu un choix nécessaire qui demain deviendra obligatoire. Les systèmes de fermeture comme les persiennes ou les volets roulants permettaient de gérer en partie les apports solaires, mais avec le fort inconvénient de réduire la luminosité. Le BSO permet donc de ne pas souffrir de la chaleur sans pour autant vivre dans le noir ». Si les produits évoluent, le marché aussi. Autrefois réservé au tertiaire ou aux villas d’architecte, le BSO tend également à se démocratiser pour aller notamment vers le résidentiel collectif, voire l’habitat individuel plus standard. Les promoteurs privés sur des programmes neufs de moyen segment s’y intéressent de plus en plus, tandis que dans la maison individuelle, l’intérêt est grandissant notamment pour de la lame en Z. Il faut dire que le BSO a su se faire de plus en plus discret. Chez Griesser, l’encombrement grâce à un savant empilement des lames est compris entre 20 et 40 mm. Si dans le secteur de la rénovation, le caisson peut être apparent, il disparaît totalement dans le neuf lorsque les réservations ont été bien pensées en amont. La mise en oeuvre a sur ce point été retravaillée, principalement au niveau des guidages. Le fabricant a ainsi lancé il y a trois ans la coulisse FIX L qui permet d’intégrer le guidage directement dans la menuiserie. « Il n’y a pas de véritable disruption en matière d’innovation dans la protection solaire, mais davantage des adaptations avec des conceptions mieux abouties ou encore la présence grandissante du pilotage intelligent », poursuit Didier Delgado. « Le vrai changement porte sur la démocratisation de ces dispositifs sur un marché en plein essor. Ces deux facteurs conjugués vont forcément à terme booster l’innovation technique ».

 

 

© Duco

La firme belge Duco a vu se développer fortement la demande pour des lames mises
en oeuvre à la verticale, comme ici sur cet ouvrage construit à Limoges. Le fabricant conçoit
par ailleurs des fixations invisibles à l’oeil nu pour les architectes qui apprécient l’illusion
des lames se reliant à la façade comme par magie

 

 

Une innovation qui est somme toute déjà là et qui parfois arrive directement du marché de la fermeture. C’est le cas chez Flip et Profalux, les deux filiales du groupe Stella. Difficile en effet pour les deux entités de rester à la traîne et de laisser se dessiner sans eux le marché florissant du brise-soleil. Avec 17 000 unités vendues en 2021 sur un marché compris entre 150 000 et 170 000 pièces annuellement, Profalux est un des gros faiseurs du segment. Sa croissance de + 20 % l’année dernière à mettre en relation avec une poussée de + 10 à + 13 % du marché global du BSO est là pour en attester. « Le BSO est notre deuxième famille de produits après le volet roulant », confirme Florence Didot, responsable marketing de Profalux. « Nous souhaitons devenir un acteur majeur de la transition écologique douce et les BSO s’inscrivent parfaitement dans cette optique. La protection solaire se positionne dans le cadre de la RE2020 comme un produit primordial pour améliorer les performances bioclimatiques d’un bâtiment. Pour cette raison, nous devons en tant qu’industriel continuer à innover sur ce segment de l’occultation passive ». Produit phare du fabricant : le BSO Référence. Seul brisesoleil orientable certifié NF fermeture par le CSTB, il a été soumis à des tests d’endurance à 7 000 montées et descente, soit l’équivalent de 20 ans de fonctionnement ! Disponible en motorisation électrique radio sous protocole Zigbee mais aussi en filaire, il peut atteindre des dimensions allant jusqu’à 5 m de largeur et 12 m². Ses lames orientables en Z de 90 mm, avec la gestion bioclimatique de leur position optimise le confort thermique et lumineux durant la journée, tout en réduisant l’encombrement des lames empilées. Un avantage certain sur des chantiers d’ITE, où le BSO va pouvoir se lover parfaitement dans les réservations prévues à cet effet. Il se distingue aussi par son fonctionnement silencieux et sa remarquable résistance au vent. 

 

 

© Profalux

Profalux, à l’instar de Flip propose désormais la motorisation solaire sur ses BSO

 

 

Un encombrement réduit

Parallèlement à ce produit, le Visio BSO avec caisson, spécialement conçu pour les rénovations joue sur la compacité puisqu’il est prévu pour s’intégrer dans un caisson de Parallèlement à ce produit, le Visio BSO avec caisson, spécialement conçu pour les rénovations joue sur la compacité puisqu’il est prévu pour s’intégrer dans un caisson de styles de design. Pour une pose simplifiée, une structure autoportée garantit un bon alignement des coulisses et une absence de fixations et nous livrons les produits prêts à poser et à fonctionner, avec les fins de courses préréglées en usine de ces solutions ». Pour l’heure, chez Profalux, on note que les principaux secteurs restent ceux de la Santé, de l’Education, du Tertiaire, des Equipement Publics mais que l’on perçoit un frémissement dans le résidentiel collectif, voire diffus depuis quelques temps. La nouvelle innovation lancée par Profalux et conjointement par Flip permettra-t-elle de confirmer cette tendance naissante?

Après avoir lancé sa motorisation solaire sur ses volets roulants, le groupe la décline désormais sur ses BSO depuis avril dernier. Tout comme sur ses volets roulants solaires, Profalux a intégré sur son Visio BSO Solaire une prise spécifique appelée Impulse®. Cette innovation répond parfaitement aux inquiétudes fréquentes des utilisateurs finaux sur les produits solaires puisqu’elle garantit un bon fonctionnement même en cas d’utilisation intensive, même si le panneau n’est pas suffisamment exposé à la lumière. Il suffit de brancher le chargeur « Booster + à la prise Impulse® » (vendu en option). « Nous avons positionné derrière nos volets roulants et nos BSO un petit module qui permet comme un chargeur de redémarrer le système en 20 minutes et de le recharger complètement sur secteur en une heure et demie », détaille Alexis Lotigie, directeur commercial de Flip. « Ce dispositif permet de rassurer le particulier mais aussi les gestionnaires de bureau lorsque le BSO est mis en oeuvre sur une façade qui n’est pas très lumineuse. C’est un dispositif de sécurité qui peut aussi aider à faire le choix d'une solution de protection solaire ». Il faut dire que tout comme chez Profalux, le solaire est devenu chez Flip une seconde nature. Sur le segment des volets roulants, plus de la moitié du chiffre d’affaires est déjà réalisé avec de la motorisation solaire. De bon augure pour le BSO. D’autant que Flip a fortement retravaillé la facilité de pose, en s’inspirant encore une fois de son expérience dans le volet roulant. « Historiquement, les BSO étaient des produits compliqués à métrer et à poser », confirme Alexis Lotigie. « Pour cette raison, nous avons conçu un moteur tubulaire qui se positionne dans un axe tubulaire, à l’instar de nos volets roulants. C’est un énorme avantage pour nos installateurs qui n’ont pas à changer leurs habitudes par rapport à ce qu’ils font traditionnellement en matière de produits de fermeture.Le BSO est par ailleurs autoportant sur ses coulisses, ce qui facilite d’autant plus sa pose. Si avec la RT2012 nous avons géré la chaleur, il s’agit maintenant avec la RE2020 de ventiler les bâtiments. Faciliter la mise en oeuvre est aussi un bon moyen de démocratiser les BSO et de répondre à cet impératif énergétique ».

Un impératif qu'a bien saisi la firme espagnole Bandalux. Si l’industriel de Morana en Galicie est principalement réputé pour ses stores toiles, il n’en est pas moins absent du segment du BSO. Petit poucet certes sur un marché âprement disputé par quelques grands acteurs historiques, Bandalux ne veut pas pour autant être absent de la protection solaire extérieure à lames. Présent chez l’industriel depuis quelques années déjà avec une gamme courte, le BSO en lames Z est également disponible en version microperforée qui permet d’apporter le maximum de luminosité sans les inconvénients de l’inconfort thermique.

 

 

Héméra : quand la protection solaire ne tient qu’à un fil

Le bureau d’études Arcora (filiale d’Ingérop), l’École des Ponts ParisTech et Wicona se sont alliés pour mettre au point le premier système autonome de protection solaire actionné par un fil en alliage de forme. Composés d’un alliage nickel-titane (NiTi), les alliages à mémoire de forme (AMF) sont fréquemment utilisés dans l’industrie biomédicale ou l’horlogerie car ils possèdent deux propriétés exceptionnelles : la superélasticité, qui peut atteindre dix fois celle de l’acier, et la mémoire de forme, présentant la capacité de retrouver leur forme initiale, c’est-à-dire de se souvenir des traitements thermomécaniques qu’on leur a fait subir. Des propriétés qui ont abouti à Héméra, un système de protection solaire mobile avec des ventelles actionnées à la seule force du fil en alliage à mémoire de forme, stimulé par les températures extérieures.

Le système est autonome en énergie grâce aux ventelles équipées de films photovoltaïques composés de polymères organiques. Arcora a aménagé ArEx, un container maritime, afin de présenter le système Héméra, quel que soit son lieu d’exposition, tout en évaluant le confort utilisateur. Le container a été revisité dans le souci d’offrir un espace agréable de mise en situation, tout en rationalisant l’impact carbone. En effet, outre le système de protection solaire dynamique, le confort hygrothermique des visiteurs est assuré par une pompe à chaleur réversible, un diffuseur linéaire de type Koolair DF-47, et une batterie rechargée par la production photovoltaïque des ventelles, qui assure l’alimentation électrique de tous les équipements. Les éléments de façade fournis par Wicona sont en aluminium recyclé, le parquet intérieur est issu de réemploi de fenêtre d’une école située à la Courneuve (93), enfin, un système de ventilation naturelle régule la température intérieure pour un confort maximal des utilisateurs, et est régulé grâce un système autonome en énergie.

 

 

Arcora

 

 

La préfabrication pour pallier au manque de main d’oeuvre

Un produit qui est pour cette raison en demande croissante avec environ 10 % sur le dernier exercice. « Le BSO en extérieur atteint des facteurs solaires très importants et il lui est souvent reproché une protection qui altère l’apport lumineux », remarque Fabrice Aitelhocine, directeur commercial France et Bénélux de l’entreprise. « La lame microperforée dégrade un peu la performance, mais celle-ci étant déjà très élevée, on peut se permettre d’améliorer l’apport lumineux pour jouer davantage sur la lumière naturelle plutôt qu’artificielle. En perforant nos lames aux deux tiers, nous apportons ainsi des économies d'énergie notable, même si le facteur solaire s’en trouve légèrement diminué ». Assembleur de ses BSO, Bandalux propose huit lames différentes qui démarrent à 50 mm pour aller jusqu’à 90 mm. Une profondeur de lames relativement restreinte, mais qui répond toutefois à une demande de ses propres clients, qui attirés par la toile voient d’un bon oeil la présence de l’industriel sur ce marché porteur.

Si Bandalux est un petit poucet, Warema pour sa part joue le rôle d’ogre. Il faut dire que pour l’entreprise familiale allemande qui compte 5 000 salariés à travers le monde, le BSO représente déjà la moitié du chiffre d’affaires.

Pour l’industriel de Marktheidenfeld en Bavière, deux dossiers sont aujourd’hui à l’ordre du jour : la préfabrication et la stabilité au vent. Sur le premier point, Warema développe des solutions qui facilitent la mise en oeuvre sur chantiers, là où la main d’oeuvre qualifiée manque et où la complexité n’est plus de mise. En tablant sur des blocs quasi prêts-à-poser, le fabricant résout cette équation complexe entre perte en compétences et productivité de plus en plus exacerbée. Son bloc-baie FSR autoportant a ainsi été conçu dans la même lignée. Pour cette solution, contrairement au système classique où le rail doit être fixé moyennant la pose préalable d’étriers et de supports avant la pose de coulisses, les coulisses sont ici fixées directement sur la baie ou la fenêtre, faisant reporter toute la partie technique du BSO sur celles-ci.

Quant au second dossier du moment, Warema vient de lancer au printemps dernier sa lame Windra, une lamelle plate avec une tenue au vent améliorée. « La solution Windra a l’avantage de donner une solution très épurée en produisant des paquets de lamelles de faible épaisseur qui se rangent aisément dans une niche », résume René Lebenthal, directeur général de Warema France. « La prise au vent est meilleure car la lamelle est deux fois plus portante en raison de son poids qui produit moins l’effet de voile ». Cette commercialisation fait suite à celle en 2021 de la lamelle en Z baptisée Zetra qui peut être équipée d’un système d’alarme anti-intrusion qui se déclenche lorsque la barre de charge est relevée. Nommé SenSigna, ce dispositif reconnaît les mouvements inhabituels du brise-soleil orientable et donne l'alerte en émettant un signal sonore acoustique d’environ 90 dB. Si cette alarme n’est pas reliée directement à la centrale générale, son niveau sonore n’en est pas moins conçu pour être parfaitement dissuasif pour parer à tout cambriolage.

Chez Tellier Brise-Soleil, il est peu de dire que la protection solaire est une seconde peau. L’industriel de Chemillé-en- Anjou, racheté en 2018 par le groupe Adexsi, a ainsi livré depuis sa création en 2005 pas moins de 7 500 chantiers avec un leitmotiv constamment posé par les architectes : protéger les bâtiments des apports solaires, tout en laissant passer un maximum de lumière en période hivernale. Un jeu d’enfant – ou presque – pour celui qui possède dans son catalogue pas moins de 150 profils extrudés différents qui tous sont passés par le crible du bureau d’études interne. Un des acteurs principaux du BSO en France tire aujourd’hui 10 % de son chiffre d’affaires de solutions à lames réellement orientables, le reste étant trusté par les lames fixes. Sur les deux fronts, l’entreprise est passée maître de l’ubiquité. Son offre de lames fixes comprend ainsi trois familles que sont la gamme Azur pour les profilés en lames d’avion, la gamme Recti’Ligne pour les formes rectangulaires, ainsi que la gamme Canicule pour des profilés non plus tubulaires, mais simple peau.

 

 

© Tellier Brise-Soleil

A La Rochelle, Tellier Brise-Soleil a mis en oeuvre des BSO utilisés en casquette,
une déclinaison intéressante de la protection solaire traditionnelle

 

 

La lame rectangulaire supplante l’aile d’avion

Des formes que l’on retrouve dans l’orientable. « L’archétype du brise-soleil, c’était une décennie en arrière le profil en aile d’avion, mais avec l’apparition de formes architecturales plus droites sont apparus progressivement des profils plus rectangulaires », résume Charles Berthet, directeur technique de Tellier Brise-Soleil. « Des formes nouvelles avec un profil triangulaire ont également fait leur apparition. Si nous possédons aujourd’hui 150 profils différents, le profil rectangulaire reste néanmoins le plus couramment demandé. C’est celui qui évolue le plus depuis deux ans puisque sur cette seule forme géométrique, nous possédons plus de 40 références qui permettent de balayer des dimensions assez larges allant de la plus petite en section de 50 mm et 12 mm de large à la plus grande qui atteint 600 mm de large pour 50 mm d’épaisseur. Certains architectes nous font même aller plus loin avec des lames monoblocs qui dépassent les 800 mm de large pour 100 mm d’épaisseur. Le gros intérêt technique avec ces profils de grosses sections est d’avoir des portées d’utilisation plus importantes qui permettent de limiter le nombre d’accroches sur la façade ». Bien au-delà de la seule fonction d’occultation solaire, ce type de dispositif qui permet notamment un plus fort espacement en façade, remplit également une fonction d’ordre esthétique.

Dans l’orientable, si Tellier Brise-Soleil a débuté par des formes rectilignes et trapézoïdales, c’est aujourd’hui toutes les formes qui sont utilisées, sans distinction, y compris avec des lames de 500 mm. Système plus simple, le Mobil’ligne lancé début 2022 est un store brise-soleil qui vient en complément de son offre de lames fixes. « Le nom de notre entreprise est Tellier Brise-Soleil mais il pourrait être plus simplement Tellier Brise-Soleil Fixe », s’amuse Fabien Guillot. « Pourtant, nous ne voulons pas être catalogués ainsi et souhaitons au contraire pouvoir proposer l’ensemble des solutions qui permettent de faire de l’ombrage et cela passe par du fixe, de l’orientable ou du store plus simple comme le Mobil’ligne. La RE2020 est un levier pour le brise-soleil pour pallier aux pathologies de bâtiments en termes de montée en température. La tendance aux lames aluminium juste pour l’effet décoratif va ainsi sans doute passer au second plan par rapport à la fonction énergétique ».

Un sentiment partagé par François Laurent, responsable des ventes France de la société belge Duco. Forte de deux unités de production à Veurne près de Dunkerque et de 250 collaborateurs, le spécialiste de la protection solaire et de la ventilation trouve en la France un marché très dynamique en matière de BSO. Chez Duco aussi, la mode est au rectangulaire. « Là où encore quelques années en arrière, nous étions principalement sur des profils en aile d’avion, nous sommes désormais passés à une demande de lames rectangulaires pour répondre à des architectures très droites taillées à la serpe », juge François Laurent. « Par ailleurs, ces lames sont de plus en plus disposées à la verticale sur les façades, que ce soit en fixe ou en orientable. La fonction esthétique qui a longtemps primé est en train de passer au second plan face à l’exigence croissante de gestion thermique assurée par les BSO ».

 

 

© Provélis

Provélis s’est allié au spécialiste Warema pour concevoir quatre gammes de BSO à la fois
pour la rénovation et le neuf

 

 

Des fixations toujours plus discrètes

Duco a ainsi travaillé sur des lames rectangulaires qui sont également plus grandes et plus épaisses en lançant notamment la DucoSun Cubic, sans pour autant mettre de côté ses lames en ailes d’avion via sa gamme DucoSun Ellips. Mais la tendance est là : l’industriel vient désormais de commercialiser officiellement depuis le début de l’année sa DucoSun Cubic Design. Une lame rectangulaire plus large disponible en 300, 500 et 600 mm, plus profonde, mise à la verticale et pouvant intégrer sur la tranche une Led afin de créer de la signalétique sur la açade des bâtiments en rétroéclairant les lames.

 


© Warema


Source : verre-menuiserie.com

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