Schüco participe à la transformation patrimoniale de la Poste du Louvre

Schüco participe à la transformation patrimoniale de la Poste du Louvre

Après plus de six ans de travaux, la Poste du Louvre ouvre à nouveau ses portes ; cette réalisation d’exception a convoqué le meilleur pour sa transformation, dont l’expertise du gammiste Schüco. 




Le plus célèbre bureau de poste de France a été officiellement inauguré le 10 janvier dernier en présence de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, Anne Hidalgo, maire de Paris, et de Philippe Wahl, PDG du groupe La Poste. Ouverte au public depuis le 18 janvier, La Poste du Louvre, construite entre 1878 et 1888 sous l’égide de l’architecte Julien Guadet, est désormais en phase avec son époque et propose une vie culturelle et commerciale dans un endroit exceptionnel. 
Dans le cadre de cette rénovation, Schüco a déployé tout son savoir-faire en réalisant notamment les murs-rideaux qui enveloppent toute la périphérie de la cour centrale, du rez-de-chaussée au deuxième étage du bâtiment haussmannien, avec le concours de la société d’ingénierie Terrell.

 

Des éléments patrimoniaux préservés

En 2015, le groupe La Poste et sa filiale immobilière Poste Immo, maître d’ouvrage et propriétaire du site, ont confié la transformation de la Poste du Louvre à l’équipe de Dominique Perrault, architecte et urbaniste multi-primé, auteur d’importantes opérations de réhabilitation patrimoniale, à qui l’on doit notamment la bibliothèque François-Mitterrand à Paris ou encore l’université sud-coréenne d’Ewha à Séoul.
La conservation, la restauration et la révélation de l’architecture de pierre et de métal du bâtiment d’origine ont bénéficié de la collaboration de Jean-François Lagneau, architecte en chef des Monuments Historiques. La façade de pierre restaurée retrouve son identité avec la création de menuiseries travaillées en courbe vers l’intérieur. 
Ces menuiseries avec ouvrants créent des jeux de reflets et apportent davantage de lumière naturelle aux espaces intérieurs, en supprimant l’effet d’allège. Le projet restitue les grandes hauteurs d’origine et l’ensemble des charpentes métalliques qui avaient été modifiées ou cachées.


D’un îlot industriel à un îlot urbain

Désormais, le rez-de-chaussée de l’immeuble, sous les arcades sur rue et autour de la cour centrale, accueille treize commerces, le bureau de Poste historique et les différentes adresses de l’établissement. Dans les étages, les bureaux sont répartis sur trois niveaux. Connecté à son quartier par la création de cinq passages inspirés des galeries voisines - Vivienne ou Véro-Dodat - l’îlot ouvre sa cour intérieure et révèle le jeu des structures métalliques historiques. 

La majesté des volumes, les voûtains restaurés des plafonds existants en brique, les structures de style Eiffel et les hauteurs sous plafond jusqu’à 6,80 m, confèrent un caractère spectaculaire aux plateaux. Les nouveaux murs-rideaux vitrés et les verrières en shed assurent une luminosité naturelle optimale. En dernier étage et toiture, un hôtel cinq étoiles ouvert depuis octobre 2021, avec au-dessus le niveau de jardin et terrasse, prend place dans le gabarit des toits parisiens.
 

 

 

Du nouveau dans l’ancien

Une nouvelle structure auto-stable, indépendante de la structure dessinée par Julien Guadet, a été également introduite dans le volume existant afin de reprendre les nouvelles charges et d’assurer les exigences de comportement au feu des niveaux concernés, particulièrement pour l’hôtel. Les murs-rideaux qui enveloppent la périphérie de la cour centrale, du rez-de-chaussée au deuxième étage, permettent à la fois d’obtenir une homogénéité d’ensemble mais aussi une lecture de la stratification programmatique horizontale du projet. Ces grandes surfaces vitrées ajoutées aux nouvelles verrières permettent d’apporter un maximum de lumière naturelle au cœur de l’édifice pour les grandes surfaces de bureaux, tout en créant des jeux de lumières et de reflets.

Yves Desfonds, chargé de Prescription et Suivi d'Affaires chez Schüco, explique : « au niveau R+1 et R+2, les façades sur cour sont composées d’un mur-rideau avec menuiseries en aluminium Schüco et double vitrage. Les portions de bureaux en double hauteur donnant sur la cour profitent également d’un éclairage zénithal par des verrières de type sheds. Le vitrage extra-clair permet d’obtenir le plus de transparence possible. Des stores textiles extérieurs sont également mis en œuvre sur ces verrières pour assurer un meilleur confort ». 


L’aluminium à l’épreuve du design et du feu

Face à l’acier, l’aluminium s’est frayé un chemin inattendu dans ce projet comportant nombre de menuiseries de grandes portées. Yves Desfonds a vu les solutions Schüco s’imposer au fil des études menées par le BET façades Terrell pour Bouygues. 

« Nos propositions ont convaincu l’architecte. Pas seulement parce que l’aluminium est plus économique que l’acier, mais parce que la finesse de nos profils répondait à son cahier des charges architectural. Nous sommes entrés sur le projet grâce aux châssis de grandes dimensions. Les importantes surfaces vitrées ont fait l’objet d’un travail d’étude minutieux pour atteindre les objectifs requis en termes acoustique, thermique et de résistance au feu. De nombreuses gammes Schüco intégrant dormants et ouvrants ont été utilisées pour répondre aux différentes exigences de protection : pare-feu pour l’hôtel et pare-balles pour le commissariat, par exemple. Ces solutions ont été testées et validées par Effectis », détaille Yves Desfonds, chargé de Prescription et Suivi d'Affaires chez Schüco 

 

Une ingénierie façade de haut niveau

Thiên Phan, Directrice du département façade de Terrell, rend compte de la complexité du projet : « nous avons conservé l’esprit historique du bâtiment avec des menuiseries bois extérieures retravaillées pour une meilleure performance thermique, avec de l’acier, mais aussi avec de l’aluminium pour les façades intérieures. Les profilés très fins de 50 mm correspondaient au design de ces parties neuves, intégrées à l’intérieur du complexe, et aux verrières disposées sur tout le périmètre ». 
Pour la cour intérieure, c’est la verticalité des façades qui a été mise en valeur par les hautes et étroites menuiseries Schüco de 60 cm de large et 6 m de haut, couvrant deux étages d’un seul tenant. La lumière et la ventilation naturelles ont été privilégiées avec les parties vitrées des shadow box teintées et les ouvrants à soufflet.

Gérard de Vries, ingénieur façades Terrell, ajoute : « l’aluminium Schüco a servi également pour les passerelles pratiquées dans les murs-rideaux, les garde-corps des fenêtres de l’hôtel. Il a également été combiné avec du zinc pour les châssis des verrières bombées dans les angles de l’îlot. Cette mise en œuvre rare, nécessitant une adaptation des profils, a pu être appliquée à partir d’un avis technique spécifique pour les structures apparentes à l’extérieur en toiture, notamment pour la partie hôtel avec chambres panoramiques ».

 

Durabilité et certifications environnementales

La nouvelle Poste du Louvre intègre une démarche complète de développement durable et va au-delà de la réglementation en vigueur pour ce type d’immeuble, pour atteindre une triple certification (NF-HQE Rénovation de niveau Excellent, LEED Core & Shell de niveau Gold, BREEAM de niveau Very Good).

Labels : Patrimoine Habitat et Environnement pour les logements / Effinergie Rénovation pour la totalité de l’opération.

 

Chiffres-clés

Emprise au sol : 8244 m²
Surfaces de planchers : 32000 m² de plancher
Patio central : 1400 m²
Commerces : 13 commerces sur 2150 m²
Bureau de Poste : 750m²
Bureaux : 14 400 m²
Hôtel 5* : 82 chambres et suites
Logements : 17 logements sociaux
Bar panoramique au dernier étage : 360 m²
Terrasse en toiture : 500m², capacité de 399 personnes
Création d’un commissariat de police, d’une halte-garderie et d’un hub de logistique urbaine en sous-sol (1000 m²)
Façade Schüco : 2 900 m²
Verrière mixte vitrage et panneaux zinc : 2 900 m²
Verrière pare-flamme 1/2 heure : 820 m²

 

Crédit photo : © Dominique Perrault Architecture - Nicolas Grosmond


Source : verre-menuiserie.com

L'auteur de cet article

photo auteur Anne BOULAY
Journaliste et consultante en développement durable depuis 1996, Anne Boulay est passionnée par le débat des idées et des mutations sociétales et environnementales de l’entreprise et des territoires pour relier, transmettre, brasser les cultures professionnelles et les interdisciplinarités. Son expérience s’est étoffée depuis Nantes, puis à Paris auprès de grands groupes d’édition. Aujourd’hui Rédactrice en chef du bimedia VMA, elle conduit et valorise la ligne éditoriale au service d’une information inspirante et fédératrice destinée à tous les acteurs - dirigeants, prescripteurs, architectes…. - du marché du verre, de la menuiserie et de la protection solaire.
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