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JUIN - JUILLET 2025 | V&MA 319 | www.verre-menuiserie.com 54 Technique | Équipement C M Y CM MY CY CMY K pements avec les principaux gammistes du marché, la gestion de la couleur constitue un axe stratégique majeur chez Volma. Pour garantir une parfaite cohérence commerciale et technique, nous mettons à disposition de nos partenaires l’o re couleur complète du gammiste auquel ils sont a liés en tarification standard ». Castes Industrie a aussi pris un virage il y a quelques années, reconnaît Matthieu André, directeur commercial. Suivre les tendances architecturales est un moteur dans la prédominance de la couleur dans la menuiserie. Kristel Bariolet, responsable marketing chez Technal insiste là-dessus : « c’est dans l’ADN de Technal de proposer de la personnalisation, nous suivons les demandes des architectes pour faire évoluer nos gammes. Ainsi les dernières années, la finition Mat séduit, tout comme les texturés, les métallisés ». La bicoloration est aussi une demande quasiment standard pour coller toujours un peu plus aux attentes de personnalisation. L’harmonisation est au cœur des enjeux, constate Maxime Girard : « nous sommes toujours très attentifs aux acteurs de la porte de garage par exemple, car il va y avoir une demande d’harmonisation, nous nous devons de posséder les bons coloris pour coller aux tendances ». L’environnement pris en compte Lorsque l’on parle de couleurs, tout laisse à penser que ce n’est pas forcément bon pour l’environnement car il y a une notion de produit chimique qui perdure. La prise en compte environnementale est très importante pour Sébastien Coste : « L’impact environnemental des procédés de coloration est devenu un enjeu central dans notre industrie. Chez Volma, nous travaillons avec nos fournisseurs en faveur de solutions plus responsables, comme des poudres qui réduisent considérablement les émissions de COV (Composés Organiques Volatils) et des références certifiées pour leur faible empreinte carbone. Nous voyons aussi apparaître des peintures en poudre basse température, nécessitant moins d’énergie pour leur cuisson, ce qui réduit naturellement l’empreinte carbone. Ces évolutions s’inscrivent dans une démarche globale de réduction de notre impact environ- nemental, tant au niveau des matériaux que des procédés de fabrication ». Kristel Bariolet insiste également sur l’importance de l’aspect environnemental : « nous travaillons avec des poudres de Classe II Qualicoat qui vont assurer plus de durabilité pour s’inscrire dans une démarche environnementale ». Avec des investissements en ce sens, confie Antonio Togna, directeur des opérations à Toulouse pour Technal : « en début d’année prochaine, nous allons investir dans un nouveau four et l’année suivante dans une nouvelle cabine. Le four est l’élément qui a le plus d’impact sur l’empreinte carbone, le nouveau modèle va être plus isolé et hybride, alimenté à 30 % par de l’électricité ». Avec parallèlement un gros travail des fournisseurs de poudre sur la température de polymérisation pour diminuer la consommation énergétique. Technal a investi massivement avec le renforcement du magasin automatique il y a environ un an, mais aussi avec l’installation d’un système de supervision sur la ligne de laquage. Celui-ci permet de recueillir les informations en temps réel sur le PH, la température, l’humidité, la recette utilisée… Gagner en réactivité L’objectif étant d’être plus réactif, ajoute Antonio Togna : « Lorsque nous avions moins de couleurs, nous pouvions nous permettre un stock de couleurs, mais aujourd’hui c’est trop compliqué devant l’o re proposée. Nous disposons donc d’un stock en brut et devons être très réactif pour faire le picking et laquer, c’est la clé d’un bon service : avoir un magasin automatique performant et une ligne de laquage fiable et capable de laquer de nombreuses couleurs di érentes rapidement ». C’est aussi pour ça que l’investissement dans un nouveau four a été décidé chez Technal, car l’utilisation de nombreuses couleurs dans une journée peut entraîner des contaminations entre elles. Antonio Togna indique que « le nouveau four sera doté d'une fonction de prégélification pour fixer les poudres et éviter les contaminations croisées ». La réactivité, mais aussi l’indépendance semble être les deux atouts clés pour être performant sur la couleur. Sébastien Coste en est persuadé et met en avant les investissements e ectués chez Volma dès 2012 : « Pour faire face à l'évolution des préférences en matière de couleur, l’entreprise a décidé d'investir dès 2012 dans une chaîne de thermolaquage. À celle-ci sont venues s’ajouter une ligne de plaxage, ainsi qu'une cabine de laquage liquide pour le PVC pour un total de plusieurs millions d’euros. Cela nous confère une indépendance totale, une souplesse et une flexibilité accrues en termes de délais, nous permettant de proposer une o re sans limite et de sortir jusqu’à 350 plaques par jour en 70 coloris di érents. Nous avons pu aussi réduire le délai de certains produits plaxés à deux semaines départ d’usine ». Maxime Girard alerte tout de même sur la course aux couleurs d’un point de vue environ- nemental : « chez Minco, nous avons plutôt eu tendance à diminuer le nombre de couleurs proposées car le changement de couleur impacte sur la production de déchets, notamment pour les eaux, même si celles-ci sont traitées. De plus, si techniquement il n’y a pas de limite, il faut commander de la poudre et celle-ci est périssable. Il est donc important de garder le bon équilibre par rapport aumarché car le coloris est un vrai levier à la prise de décision ». F.G. À force d’investissements depuis 2012 sur différentes lignes dédiées à la couleur,Volma s’est offert une indépendance totale, une souplesse et une flexibilité accrues en termes de délais pour répondre aux demandes clients ©Volma

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