VMA 316
DÉCEMBRE 2024 | V&MA 316 | www.verre-menuiserie.com 31 Actualités | Point de vue mois. Et lorsque nous faisons visiter cette usine à nos clients, les opérateurs sont relativement fiers d’être vus avec un exosquelette : ils éprouvent un sentiment de modernité car ils sortent un peu du lot. Et puis, qui ne peut être plus convaincant qu’un opérateur qui a testé une solution qui lui plaît ? Avec l’exosquelette, ce n’est plus le dos du salarié qui prend l’e ort : c’est lamachine ». Pour autant, souligne Frédéric Martin, « l’exosquelette est vraiment à adapter à une gestuelle particulière et un poste précis. Pour susciter l’adhésion des opéra- teurs, il doit leur apporter un réel avantage et il est essentiel que la contrainte du port de l’exosquelette soit acceptable par rapport au gain en e ort. Je ne peux pas vous garantir que nous parviendrons à déployer les exosquelettes partout. Mais dans l’usine test, le démarrage de la phase pilote est plutôt positif ». En résumé, conclut le directeur industriel deK-Line, « nousécoutonslesopérateurs, identifions ceux désireux d’aller vers une nouvelle solution pour qu’elle se déploie. S’ils veulent essayer, nous les accompagnons financièrement ». Les accidents du travail ont-ils été réduits ? Les investissements consentis par les entreprises pour réduire les accidents du travail sont-ils e caces ? Chez Euradif, les résultats sont très satisfaisants : « Des challenges "zéro accident du travail" sont mis en place et appréciés. Entre 2023 et 2024, nous enregistrons une chute de 71 %des accidents de travail. Nos campagnes de sensibi- lisation et leurs résultats sont également di usés sur des écrans installés à plusieurs endroits straté- giques de l’entreprise », pointe Amandine Faller. Depuis la mise en place de la transitique dans l’atelier Aluminium de Castes Industrie, les postes de vitrage, de palettisation et d’embal- lage sont moins accidentogènes. Le fait d’avoir décomposé puis réparti plusieurs tâches sur di érents postes s’avère judicieux. « Aujourd’hui, il n’y a quasiment plus d’accidents », a rme Sébastien Garrouste. En 3 ans, sur l’ensemble de ses sept usines, K.Line est passé de 80 AT (Arrêts de Travail) à moins de 30. L’indicateur universel TF1 sur la sécurité régresse : de plus de 50, il est passé à moins de 15. « Et la tendance d’amélioration s’accélère : en comparant les périodes de 2023 et de 2024 du 1 er janvier au 30 novembre, nous avons vu baisser les accidents avec arrêt de 43% », se félicite le directeur industriel de K.Line. Le groupe vendéen va continuer d’investir pour s’équiper de deux nouveaux robots métiers en plus des deux déjà opérationnels. Ils apportent en e et une aide précieuse aux opérateurs dans l’accomplissement de gestes répétitifs qui finissent par provoquer une usure corporelle. K.Line va aussi développer l’emploi des chariots manipulateurs automatisés (AGV) avec l’am- bition de remplacer la manutention manuelle par celle automatisée pour éviter les e orts de déplacements (poussées, tirées). « Notre objectif vise à la fois la suppression d’AT et la réduction de futuresmaladies professionnelles. Notre premier devoir en tant qu’employeur réside dans la santé et le bien-être de nos salariés, c’est la volonté de toute l’entreprise, des actionnaires, de la direction générale », souligne Frédéric Martin. Chez Elcia, l’absentéisme est très faible. L’entreprise préfère donc mesurer la satisfaction et le bien-être de ses salariés via son enquête annuelle HappyAtWork menée anonymement auprès de ses collaborateurs. « Nous sommes labellisés HappyAtWork depuis 8 ans et en 2024, nous sommes classés 7 e meilleure entreprise française où il fait bon travailler (catégorie 100 à 249 collaborateurs). Avec des chi res parlants : 85,4%de nos collaborateurs recommandent Elcia et lui attribuent la note globale de 4,41/5 », a rme Stéphanie Robin. Du nouveau sur les chantiers L’inventivité apporte aussi des bienfaits sur les chantiers. Ainsi, Kem-Tech/KSF Europe – concepteur d’élévateurs portables et de robots de vitrage – finalise le développement d’un nouvel élévateur de stores d’une capacité de levage de 180 kg et qui pourra hisser une charge jusqu’à 50 m. Ce nouvel appareil vient au secours des installateurs devant lever un store jusqu’à un balcon et dans les étages des immeubles. Pour y parvenir, la solution actuelle est de tirer sur une corde, ce qui leur demande un e ort physique important. Ou alors, ils doivent louer du gros matériel… « Nous présenterons le prototype de notre nouvellemachine en février 2025. Il y a beaucoup de demandes pour ce genre d’appareil, notamment dans le Sud de la France et en Italie. Et aujourd’hui, il n’y a pas de solution sur lemarché », signifie Dominique Bossu, président de Kem-Tech/KSF Europe. Sur le nouveau système, l’e ort de levage sera confié à un treuil électrique. Pour éviter à ses clients d’avoir à acheter deux ou trois éléva- teurs di érents, Kem-Tech/KSF Europe com- mercialisera son nouveau process comme un accessoire. « En fait, nous lançons un appareil "deux en un". L’accessoire de levage sera installé directement sur notre chariot.Mais le client pourra aussi l’enlever pour utiliser directement son éléva- teur de façon classique pour installer ses stores », précise Dominique Bossu. Le prix de l’appareil complet - qui n’a pas encore de nom o ciel - atteindra 4 500 € environ. Ceux qui ont déjà le chariot pourront acquérir l’option de levage seule, commercialisée 2 250 € environ. Très à l’écoute de ses clients, le président de Kem-Tech/KSF Europe résume : « Entendre les besoins du terrain est très important. C’est à partir de cela que nous pouvons imaginer de nouvelles solutions et que nous évoluons ». C’est plus que jamais sur cette logique de bon sens que repose le bien-être au travail dans les entreprises. J.L.C. ©Kem-Tech /KSFEurope En février 2025, Kem-Tech / KSF Europe présentera officiellement un nouvel élévateur de stores qui pourra hisser une charge de 180 kg jusqu’à 50 m
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