VMA 312

AVRIL 2024 | V&MA 312 | www.verre-menuiserie.com 42 Actualités | Face-à-face de recrutement pour faire venir les talents dans nos usines ». L’UFME dispose d’un catalogue de formations adaptables selon les besoins des entreprises (vocabulaire de la filière, thermique de la fenêtre, acoustique, etc.) Le SNFA est également à la manœuvre et entretient des contacts privilégiés avec les enseignants de la licence pro "Ingénierie des façades" dispensée par le lycée Cantau d’Anglet et l’IUT d’Evry. Fin 2022, le SNFA a déployé la plateforme "batir-en-alu.fr ". « Cette plateforme dédiée aux jeunes et à leurs parents présente la filière, les formations et met en avant les entreprises qui recrutent ; elles y déposent leurs offres, et nos adhérents ont accès à une CVthèque », résume Diane Boulmier. Le SNFAplanche par ailleurs avec France Travail pour améliorer la visibilité des métiers dans la base de données de l’établissement public chargé de l’emploi. « Le métier de menuisier aluminium n’était pas clairement identifié, nous avons donc œuvré pour qu’une fiche dédiée soit intégrée au MétierScop et pour recenser à la fois le nombre de demandeurs d’emploi et le nombre d’offres », préciseDianeBoulmier. « Nosfichessonttaguées lorsque la fonction a un impact sur la transition écologique, c’est important pour les personnes en reconversion », ajoute-t-elle. Menuiserie Avenir fournit trois outils à ses adhérents : un kit RH de présentation de la filière avec différentes pochettes par métier (description, évolution, compétences…) contenant unQR code qui dirige l’internaute vers le siteWebde l’associationpour consulter des vidéos ; un outil de captation de CV (Joinmi-job) mis en place en début d’année et accessible via la rubrique "Postuler" du site, et enfin les Joinmi Days, événements annuels lancés en 2023 et qui ont vocation à perdurer. « Chaque entreprise organise son propre événement, (soirée, jobmeeting, etc.). En 2023, la première édition a réuni 12 entre- prises, 195 postes à pourvoir et 132 candidats inscrits sur 17 événements », commente Raphaël Robert. Un bon début. 1. Votre cabinet de recrutement s’est spécialisé sur les profils pénuriques, qu’observez-vous dans le secteur de la menuiserie et comment travaillez-vous ? Nous sommes de plus en plus sollicités par le secteur du bois sur des métiers qui se perdent un peu faute de formation, bien que cette tendance devrait se retourner. Dans le secteur de la menuiserie industrielle, nous recevons en permanence des demandes pour des profils de conducteur de ligne, technicien de maintenance, opérateur de commande numérique, chef d’atelier, dessinateur-projeteur. À la différence des autres acteurs du marché, nous ne postons pas d’annonce, ni ne pratiquons de réseautage sur LinkedIn.Nous utilisons laméthode des cabinets de recrutement traditionnels,en effectuant de la vraie chasse. Nous identifions les profils et nous approchons les sociétés cibles afin de collecter leurs noms et fonctions, puis de les contacter. 2. Quels sont vos résultats et quels livrables proposez-vous à vos clients ? Notre cabinet employait 13 collaborateurs il y a 7 ans et en compte aujourd’hui 150. Cela en dit long sur la croissance de son activité. Notre objectif est de répondre à la demande de nos clients en leur fournissant le profil recherché, mais aussi une analyse fine de leur marché : les rémunérations pratiquées au sein de la concurrence, les avantages, l’organisation... 3. Quels sont les critères d’attractivité que les entreprises doivent mettre en avant ? Aujourd’hui les entreprises doivent séduire les candidats, et au-delà de la rémunération, proposer des conditions de travail garantissant la qualité de vie de leurs collaborateurs, des horaires aménagés (par exemple la semaine de 4-5 jours), des avantages sociaux (CSE, mutuelle, etc.). La culture d’entreprise compte, les candidats sont attentifs aux valeurs véhiculées… Natalia Domingues , manager et chasseuse de tête chez Headhunting Factory ©HeadhuntingFactory 3 questions à V.M.

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