VMA 310

DÉCEMBRE 2023 - JANVIER 2024 | V&MA 310 | www.verre-menuiserie.com Technique | Équipement 49 investissant notamment dans des centres d’usinage PVCpour améliorer leur production. Actuellement, ilsrenouvellent leursmachinesets’adaptentauxnou- velles technologies. En revanche, nous constatons que de grosses PME tendent de plus en plus vers l’industrialisation. Elles se dotent d’un équipement supérieur pour proposer à leurs clients des prix qui se rapprochent de ceux des industriels. Elles veulent rester compétitives  », analyse Gilles LeBagousse, responsable commercial FOMFrance. Alexandre Giraud mesure lui aussi cette montée des cadences de production : «  jusqu’à présent, la plupart des fournisseurs situaient leur capacité de fabrication entre 60 et 80 menuiseries par jour, sur une équipe. Remplacer une machine relativement ancienne par une autre de nouvelle génération leur permet de produire entre 100 et 150 menuiseries par jour, voire un peu plus  ». Cette recherche d’automatisation et de cadences de plus en plus élevées n’est-elle pas en contradiction avec l’actualité du marché de l’immobilier neuf qui freine ? « Dans l’absolu, je dirais oui.Mais il ya différents niveaux de demande. Les gros fabricants de menuiseries réinstallent du matériel neuf parce qu’ils rajoutent également de nouvelles gammes de profils. C’est une tendance. D’autres remplacent des machines existantes et souhaitent automatiser les tâches manuelles  », constate Alexandre Giraud chez Ryko. Le marché s’industrialise de plus en plus avec des équipements toujours plus autonomes et performants. «  Il y a quelques années, nous vendions des centres basiques à nos clients. Aujourd’hui, ils souhaitent passer des centres d’usinage aux lignes de débit d’usinage pour bénéficier de plus de performances et d’autonomie. Ces changements nécessitent la présence de techniciens bien formés qui doivent pouvoir interagir avec le logiciel métier d’un gammiste ou être à l’aise avec un logiciel indépendant du métier de l’aluminium, qui envoie les informations directement sur la machine  », avance Gilles Le Bagousse chez FOM France. « En fait, le contrôle par ordinateur offre un niveau de précision dans l’usinage beaucoup plus élevé. Il permet également une liberté de conception qu’ignorent les machines plus simples, plus traditionnelles  ». Lesmachines permettent les associations dematériaux Alexandre Giraud remarque que les clients le sollicitent de plus en plus pour pouvoir associer du PVC avec une partie de renforcement en acier. Gilles Le Bagousse constate également une évolution avec l’arrivée sur le marché de gammesmixtes aluminium-PVC : « ellescombinent l’esthétique de l’aluminium et les avantages thermiques et phoniques du PVC. Ces types de profils appellent des machines adaptées pour les couper, les usiner et les souder  ». Au-delà des nouvelles gammes, les industriels de lamenuiserie cherchent également à intégrer des moyens un peu plus centralisés de fraisage, de traverses intermédiaires ou bien de poses automatiques de gâches sur barres en sortie de débit d’usinage. Ils sont intéressés par la mise enœuvre de quincailleries et de gâches par des robots. « Certains clients demandent une gestion de stockage de barres juste avant l’assemblage. Ils optent pour des stockages automatiques  », témoigne le directeur commercial de Ryko France. Va-t-on vers un accroissement de demandes pour lesmachines tournées vers l’aluminiumou une répartition vers le PVC ? Il y a deux mois, FOM a racheté Dubus, société française basée dans le Loiret spécialisée dans les lignes de débit usinage aluminiumet PVC. La filiale commerciale française du groupe italien Elgemo dispose donc à présent de toute une gamme demachines, des plus traditionnelles jusqu’aux lignes de débit usinage. « Auparavant, il nous manquait à peu près 20 % du marché, et nous ne pouvions pas nous adresser aux grands groupes industriels français qui produisent énormément de menuiseries, comme K • Line, Millet ou Lorillard. Racheter Dubus nous a permis de franchir une nouvelle étape pour être encore plus performants et couvrir l’ensemble du marché, d’autant que nous détenons aussi Graf Synergy. Actuellement, nous recueillons autant de demandes dans l’aluminium que dans le PVC. Beaucoup de nos clients sont en train de s’équiper pour obtenir des qualités de finition supérieures à celles qu’ils avaient auparavant. Ils veulent proposer un produit beaucoup plus fini, plus esthétique. En possédant Graf, Dubus et FOM, nous disposons de l’ensemble des produits qui permettent à nos clients de suivre toutes les évolutions  », estime Gilles Le Bagousse. Conçu par Dubus, désormais marque de FOM Industrie, le centre de débit et d’usinage pour profilés PVC Ateka 8, intègre un poste d’usinage et de sciage. Il permet l’exécution de tous les perçages et fraisages sur les 4 faces des profilés ©FOMFrance -D.R.

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