VMA 310
©RéseauRogerAutaa Au niveau de l’export, vous aviez l’ambition d’aller un petit peu regarder ce qui se passait à l’international. Est-ce toujours le cas ? Ces dernières années, nous nous sommes clairement centrés sur le marché français. Notamment parce qu’un certain nombre de documents de qualification de nos gammes s’effectuent au FCBA. Même si c’est unorganismenotifié avec unevaleur européenne, il est objectivement beaucoup plus facile de valoriser nos produits en France. A contrario, cela n’aura peut-être pas beaucoup d’impact sur les pays germaniques qui perçoivent l’IFT de Rosenheim comme l’organisme référent pour les fabricants des pays de l’Est, de l’Allemagne, de l’Autriche... Quelle est votre zone de chalandise dans l’Hexagone ? Nous vendons quasiment dans toute la France, mais notre réseau de commerciaux ne couvre pas encore l’ensemble du territoire français. Nous avons d’ailleurs participé à Artibat pour affirmer notre déve- loppement national. Nous sentons qu’il existe des besoins de produits hyper performants au niveau thermique en Bretagne et en Vendée. Nous travaillons aussi sur le Sud-Ouest : côte basque, secteurs de Bordeaux et de Toulouse. Nous sommes également intéressés par le secteur PACA et les Alpes. La région parisienne est également deman- deuse de fenêtres bois. C’est assez bien réparti dans tout l’Hexagone. Vous avez récemment investi 500 000 € dans un robot de peinture. Quels sont les atouts ? Ce budget correspondait à notre ambition de départ. Mais cet investissement n’aurait pas permis de produire plus que ce que nous réalisons manuellement. Pour augmenter notre capacité de production, il fallait en fait acheter deux machines, nous obligeant à terme à construire une extension de nos bâtiments. Au final, l’entreprise italienne qui nous les a installées, a réussi à les placer en quinconce, sans extension. L’investissement est passé de 500 000 € à quasiment 800 000 €. Mais nous disposons de robots capables d’une mise en peinture de chaque face de la menuiserie. Notre capacité de production a immédiatement augmenté. Aujourd’hui, notre peintre est aussi pilote de l’ensemble de la ligne de finition robotisée. Vous disiez ne pas vouloir grandir à l’infini. Quel est l’agrandissement maximal selon vous ? Nous comptons plutôt consolider et former nos équipes. Nous nous intéressons aux investissements qui permettent de fairemieuxet plus sans solliciter l’homme. C’est aussi dû à notre proximité avec la frontière suisse qui est un aspirateur de main-d’œuvre, comme l’est le Luxembourg pour Metz. Nous avons automatisé tout ce qui pouvait l’être. C’est la culture que nous avons adopté. L’actualité nous rattrape aussi. Nous faisons tous face, avec nos confrères d’autres régions, aux mêmes problématiques de recrutement, tant au niveau des bureaux d’études que de l’administratif, du commerce ou de la production. Finalement, tout le monde s’intéresse aujourd’hui à la robotique et à l’automatisation pour éviter de devoir recruter des personnes pour simplement prendre une pièce au point A et la poser au point B. La transitique améliore l’entreprise. Au premier semestre 2023, nous avons investi près de 200 000 € dans une nouvelle siliconeuse qui réalise les joints de vitrage. Nous en sommes donc à 1 M€ d’investissement sur 1 an. C’est assez important, mais cela préserve notre compétitivité, aujourd’hui et demain. En 2014-2015, nous avions réalisé un investissement beaucoup plus important, de l’ordre de 3,5 à 4 M€. Il s’agissait d’automatiser entièrement l’usinage des pièces entre les carrelets qui sont posés surdes zones de stockageet des pièces qui sont entièrement usinées, prêtes à être collées. Il n’y a plus d’opérateurs : personne ne prend les pièces enmain. Nous avons réussi àentièrement créerune lignede fabricationautomatisée. Nous sommes clairement tournés vers des produits mêlant à la fois tradition et haute technicité. L’éclairage de notre atelier est passé au Led récemment et cet investissement dans le relamping se ressent favorablement sur la consommation et… les factures. L’atelier se caractérise également par son odeur de résineux où se mêlent le bois et les copeaux, riche en émotions olfactives pour les visiteurs. Nous animons une entreprise bien vivante et nous adorons cela ! JLC Bader Bois a participé au chantier de construction du Cercle Scolaire La Franche-Montagne à Maîche (25), multipliant les prouesses techniques : conception d’une fenêtre bois aluminium plein cintre, de grandes baies bois aluminium occupant toute la hauteur du bâti au rez-de-chaussée, de portes mixtes bois aluminium devant résister à des milliers de passages d’enfants, tout comme la terrasse circulaire à 360° réalisée totalement en bois Bader Bois peut mener de véritables exploits techniques, comme cette menuiserie bois au vitrage bombé très esthétique ©BaderBoisD.R. ©BaderBoisD.R. Actualités l Focus 43 DÉCEMBRE 2023 - JANVIER 2024 l V&MA 310 l www.verre-menuiserie.com
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