VMA 310

Actualités l Focus 41 DÉCEMBRE 2023 - JANVIER 2024 l V&MA 310 l www.verre-menuiserie.com Entre 5 à 6 000 fenêtres sortent annuellement de l’atelier de Bader Bois finition des fenêtres. Un achat lié à une évolution de marché, à un besoin. Notre société de 35 personnes n’a pas vocation à croître sans fin et souhaitons privilégier les performances, la qualité. Nous visons des marchés de niches à valeur ajoutée comme, par exemple, les fenêtres passives en bois et en bois aluminium que nous avons certifiées avec le Passive Haus Institut (PHI) à Darmstadt, en Allemagne. Bader a aussi entrepris la qualification de ses gammes au FCBA à Bordeaux. Aujourd’hui, nos menuiseries peuvent être mises en œuvre dans une maison individuelle tout aussi bien que dans un bâtiment public. Nous animons une petite structure, mais nous nous évertuons à faire bien les choses, tant au niveau du produit que des essais, des validations, des qualifications de gamme pour nos clients quand ils se retrouvent notamment face à un bureau de contrôle, un architecte, un assureur ou autre. Quels nouveaux produits comptez-vous développer ? Les fenêtrespassives sont toujoursd’actualité. L’annéeprochaine, nous projetonsderéaliserdenouveauxPVfeusurdesmenuiseries résistant au feu, des PV pare-flamme (E30) et coupe-feu (EI30). Ce sujet nous tient à cœur. Nous sommes en trainde travailler également sur notre nouveau système de baie coulissante ÉcoSlide. C’est un système à frappe, entre le système à levage et à translation. Ce fonctionnement un peu hybride nous intéresse vraiment parce qu’il offre un produit très étanche à l’air, accessible PMR et à un coût maîtrisé, qui aujourd’hui, pour ceux existant déjà, restent encore un peu onéreux. Nous souhaitons répondre à ce type de besoin, mais avec un budget un petit peumoindre. Que représente votre production annuelle ? Nous fabriquons entre 5 et 6 000 menuiseries par an. Nous affichons une grosse amplitude, aussi bien sur les dimensions de la menuiserie (petite à très grande) que sur sa valeur ajoutée (pas chère à très chère). Nous livronsparfoisde toutespetitesmenuiseries sans finitiond’usine, destinées à être peintes ou lasurées sur le chantier. Ce sont de tout petits châssis fixes, par exemple, avec un vitrage basique. À l’inverse, il nous arrive de fabriquer des baies coulissantes de 8 m de long, des fenêtres qui résistent au feu, dont le prix unitaire peut atteindre de 20 à 30 000 €. Comment s’illustre pour vous la partie bâtiments classés ou bâtiments se trouvant à proximité de bâtiments classés ? Nous sommes très peu sur les bâtiments classés parce que nous ne réalisons pas de menuiserie à l’ancienne, type mouton et gueule-de-loup. C’est un marché très spécifique. Pour notre part, nous intervenons plutôt sur des bâtiments en zone classée avec des menuiseries comprenant de petits bois collés, des moulures à l’aspect un peu rustique, mais qui sont en réalité ultramodernes et étanches à l’air et à l’eau. Régulièrement, notre réseau commercial reçoit des demandes pour des fenêtres à l’ancienne, à mouton et gueule-de-loup ou autre. Mais beaucoup d’acteurs sont déjà sur ce marché et y répondent très bien. Vous évoquez votre touche et votre singularité : à quoi peut-on reconnaître une fenêtre Bader ? Nous privilégions toujours des niveaux d’étanchéité à l’air, des performances thermiques et acoustiques élevés. Nos produits sont plutôt très performants dans ces domaines. Nous cherchons toujours à aller le plus loin possible. Par exemple, lorsque nous avons rejoint la Charte Menuiseries 21 en 2012, nous avions mené des essais acoustiques sur nos fenêtres. Lorsque nous avons été satisfaits, nous ne pensions pas aller chercher beaucoup plus haut. Et finalement, en 2014, nous sommes retournés au FCBA à Bordeaux avec des proto- types pour refaire de nombreux essais et dépasser nos performances précédentes. Cela illustre assez bien notre philosophie. De même, nous commercialisons aujourd’hui nos fenêtres passives, certifiées en 2016. Mais nous réfléchissons déjà à l’étape suivante : comment peut-on faire mieux, plus performant ? Il s’agit en fait de rester toujours à la pointe sur desmarchés de niches. Nos produits ne sont pas toujours lesmoins chers. Enrevanche, nous avons à cœur de les hisser à un niveau de qualité élevé. En fait, le challenge consiste pour nous à vendre une première fois à un client. Il est agréablement ©BaderBoisD.R. Les dirigeants de Bader Bois ont misé sur une large part d’automatisation afin de gagner en productivité et éviter le déficit de main d’œuvre compétente ©BaderBoisD.R.

RkJQdWJsaXNoZXIy Mjc5MjEx