VMA 309
OCTOBRE - NOVEMBRE 2023 | V&MA 309 | www.verre-menuiserie.com Technique | Équipement 57 Pour accompagner ses clients, Biesse a parallèlement créé un contrat d’assistance premium qui garantit la réactivité au moindre problème. Jean-Luc Prunier nous en dit plus : « grâce à l’application Sophia IOT, nos clients utilisateurs peuvent directement intégrer des photos pour identifier le problème. Ils peuvent aussi, à travers l’application, accéder à des statistiques informant de leur utilisation de lamachine pour unemeilleure optimisation. Des informations leur sont adressées enpermanence. Autre intérêt, l’accès à l’entretien préventif grâce à l’algorithme envoyé aux hotliners indiquant les opérations de maintenance à réaliser ». Depuis 2019, le système a évolué avec une augmentation sensible du nombre d’indicateurs venant renforcer encore plus la fiabilité du système. Lorsque l’on parle d’intelligence artificielle, il ne faut pas oublier que le système doit apprendre, et plus il a accès à des données, plus il apprend. « Nous envisageons de passer un cap en 2024-2025 », confie Jean-Luc Prunier, « en permettant à nos clients l’accès direct à ces données, ce qui permettra d’être dans une démarche plus prédictive, c’est la prochaine étape.Demême,nousdévelopponsdesmachines dotées d’une maintenance intelligente pour que nos clients puissent s’autodépanner. Grâce à des vidéos tutoriels notamment ». Faire accepter l’outil aux entreprises Autrevolet àprendre encompte, l’acceptation de l’outil par les utilisateurs, explique Jean- Luc Prunier : « l’IA ce sont des changements, du personnel à former parce qu’il faut par exemple que le hotliner accepte d’être accompagné par quelqu’un de virtuel dans la résolution des problèmes. Demême, il faut faire accepter les KPI (Key Indicator Performance ou indicateurs de performance d’une entreprise) à nos clients partenaires, pour lever l’impression d’être contrôlé. Le message à faire passer est vraiment que l’IA reste une aide qui va faciliter le quotidien et n’est pas là pour contrôler ». Biesse France continue d’améliorer son système, d’autant que l’IA va être enrichie par sa propre expérience, par son vécu. « Rappelons qu’une machine génère environ 60 000 lignes de données par jour », confie Jean-Luc Prunier. « Il faut donc savoir gérer toutes ces données. À ce titre, nous avons développé notre algorithme avec Accenture et Microsoft Azur et celui-ci évolue au fur et à mesure. Nous avons fait le choix de créer nos propres plateformes pour rester maître de la solution ». Avec des évolutions à attendre notamment sur la périodicité des données. Sophia IOT procède à des analyses sur 24 h, mais pourrait aussi décomposer certaines tranches horaires face à la demande. La principale nouveauté, Jean-Luc Prunier nous la dévoile : « nous avons une autre plateforme qui concerne les pièces détachées et celle-ci va bientôt être interconnectée. Ainsi, le professionnel pourra acheter sa pièce directement en ligne en cas de besoin. Nous pouvons même imaginer une commande automatique selon le niveau d’usure d’une pièce ». Jean-Luc Prunier constate un véritable intérêt pour l’IA aujourd’hui, beaucoup plus factuel qu’il y a encore 5-6 ans. « L’on parle aujourd’hui d’industrie 4.0, voire 5.0, et nos clients sont prêts à passer le cap, rassurés par la réactivité des dépannages en cas de problème. Force est de constater également qu’au fil du temps, nos partenaires animent leurs équipes avec les indicateurs du système ». F.G. ©GroupeBiesse L’IA sans intervention humaine ne peut pas fonctionner ’ , ‘ Jean-Luc Prunier , directeur du développement services chez Biesse France
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