VMA 304

45 45 DÉCEMBRE 2022 / V&MA 304 / www.verre-menuiserie.com les pergolas. La première activité a subi un coup de frein l’été der- nier car les restrictions en eau dues à la sécheresse ont gêné les piscinistes lors du déploiement technique des piscines coques. Pas de piscine : pas d’abris de piscine. « Mais le dynamisme est revenu depuis » , assure Christophe Chabot, amusé de voir qu’il se construit davantage de piscines aujourd’hui auNord de la Loire qu’au Sud et qui voit là un effet positif du réchauffe- ment climatique. Du côté des vérandas, lemarché se stabilise un peu en raison des contraintes techniques et urba- nistiques qui interdisent parfois leur pose. « Nous progressons un peu dans un marché plutôt stagnant. Mais la pergola et le carport tirent notre business : nous devrions afficher une crois- sance à deux chiffres sur ce mar- ché cette année, même si nous constatons une accalmie depuis quelques semaines. Nous avons cette chance malgré la catastro- phique augmentation des coûts et de la hausse des matières pre- mières » , analyse le président du groupe Akena. Bien que le prix de l’énergie ait été multiplié par 4, voire 5 depuis le début de l’année 2022, le groupe Akena n’est pas en péril pour autant. « En dehors du chauffage de nos usines et du carburant que nousmettons dans nos camions, l’énergie n’est pas au centre de notre process indus- triel » , explique le président du groupe Akena qui se concentre actuellement sur l’export, notamment vers l’Italie (où il s’est rendu le 22 novembre der- nier) : « nous plantons nos petits drapeaux de l’autre côté des Alpes. Et notre rythme de déve- loppement est conforme à nos souhaits en Espagne où nous sommes déjà installés, notamment à Barcelone, avec Abrisud. Cet effort à l’export devrait donner une nouvelle dimension au groupe dans les trois prochaines années… » . Les pool houses vont émerger en 2023 Pour l’heure, si la croissance est repartie au-delà des Pyrénées et que les indicateurs sont bons partout, le président d’Akena ne cède pourtant pas à l’euphorie. Letraumatisantconflitukrainien est toujours présent dans les esprits. C’est la raison pour laquelle Christophe Chabot, quoique toujours ambitieux, affi- che une certaine prudence en anticipant 2023 : « la croissance du groupe ne continuera pas au même rythme. Nous projetons un CA de 230 M€ l’an prochain. Peut-être réaliserons-nous 10 à 15M€ supplémentairesmais pas davantage,carnousneportonspas de gros projets de développement : nous devrons attendre l’issue du conflit ukrainien. N’oublions pas que les principaux producteurs de vitrages simples sont localisés en Europe de l’Est et que le coût principal de leur fabrication demeure l’énergie » . S’agissant de Soko et de ses gammes de produits et de ser- vices orientés vers les profes- sionnels de la véranda et de la pergola, Christophe Chabot a le sourire : « nous constatons égale- ment une croissance sur cemarché où l’offre de services est détermi- nante. Ceux que nous proposons fonctionnent très bien. Des pos- sibilités de croissance seront pos- sibles avec un meilleur maillage territorial. Nous suivons actuelle- ment quelques pistes de réflexion » . Le groupe recrute 87 personnes « La recherche de main-d’œuvre est toujours compliquée mais elle l’est un peu moins chez nous qu’ailleurs. Comme nous avons fait lechoixdeprivilégier lecadrede vie de nos équipes, nous sommes restés aux 35 heures hebdoma- daires sans recourir aux 2 x 8 ou au 3 x 7. Ce message social très fort est reconnu par les salariés ©VMA/JLC Dans l’usine historique du groupe, dix lignes de fabrication de vérandas se côtoient. Tous les éléments constituant une véranda sont fabriqués sur-mesure. Dans l’atelier, la véranda fournit plus de travail que la pergola Tous les colis nécessaires à un chantier sont groupés sur des palettes (de une à trois) référencées. Puis celles-ci sont rangées sur le parc, à l’extérieur de l’atelier, pour être chargées sur les camions de livraison. Environ 600 palettes, soit deux semaines de production, attendent d’être livrées L’usine historique En tête de ligne, les scies permettent de découper les profilés aluminium à la bonne longueur. Ceux-ci sont ensuite travaillés et usinés pour devenir des ouvrants de coulissants, de la fenêtre, des profils de toiture ou de structure. Chaque ligne est dimensionnée pour travailler un certain type de profil L’usine historique de Dompierre-sur-Yon est équipée de plusieurs bacs Kanban qui sont régulièrement réalimentés en quincaillerie afin que les compagnons puissent en équiper les vérandas et pergolas sans rupture d'approvisionnement

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