VMA 292

55 AGV ET EXOSQUELETTES DANS LES STARTING-BLOCS Objets de tests grandeur nature chez Tecauma, chez Castes Industries, dans certaines usines du groupe Riou Glass ou déjà opérationnels dans des entreprises comme markilux (cf. VMA 289 p.48), les AGV notamment sur les petites pièces » . Est-ce à dire que l’on s’achemine vers une répartition des tâches entre opérateurs et robots : aux premiers, qualifiés, le pilotage des machines, aux seconds les tâches ingrates ? A en juger par ce qui se passe sur le terrain, c’est ce vers quoi s’orientent les industriels. (Véhicules à Guidage Automa- tique) et exosquelettes éveillent la curiosité. « Force est de constater que les chefs d’entre- prise y prêtent un intérêt gran- dissant » , souligne Gilles Le Bagousse. « Certains d’entre eux en discutent déjà avec leur per- sonnel » . Il est vrai que ces outils apportent une aide précieuse dans le cas de TMS, spécifique- ment pour le mal de dos. Chez Technal, on les étudie de près. « Les AGV nous intéressent énormément pour la manuten- tion » , ajoute Joan Bonnefous. « Seulement voilà, ils sont très fiables en intérieur, moins à l’extérieur. Or nos ateliers sont distants les uns des autres. Nous nous équiperons dès que ce sera le cas. Par ailleurs, je crois aussi beaucoup aux exosque- lettes, particulièrement pour la manutention. Très clairement, ces technologies se dévelop- peront dans notre industrie » . En parallèle de ces réflexions, l’entreprise étudie l’utilisation d’un bras articulé équipé de divers outils pour compenser le poids. Ce projet pourrait être mis en place l’an prochain. Démarche identique pour Janneau chez qui l’on réfléchit à l’acquisition éventuelle d’exosquelettes et d’AGV. « Nous avons consulté un inté- grateur et un roboticien » , indique Christophe Cormier. « Nous souhaitons aller plus loin pour aider nos opérateurs, et avons beaucoup travaillé sur l’ergonomie des postes. Mais pour l’instant, les tests avec les exosquelettes n’ont pas été concluants en raison de la com- plexité des tâches à accomplir » . Pour Christophe Garde les choses avancent. « Désormais, on parle des AGV pour apporter les composants et accessoires aux postes de travail » , annonce- t-il. « Des allées de circulation sont prédéfinies. Et nous tes- tons la présence d’AGV, de robots collaboratifs et d’opé- rateurs dans une même zone pour une cohabitation en toute sécurité. C’est une petite révo- lution ! Cette configuration existe sur certains marchés comme l’automobile, mais pas encore dans la menuiserie. A nous d’adapter ce savoir-faire à notre univers » . M.L. Technique l Équipement V & MA n° 292 I DÉCEMBRE 2020 - JANVIER 2021 I Crédit Photo :Bottero Au cours de ses essais d’AGV, Tecauma a testé le transport de charges d’une hauteur de 2 500 mm Crédit Photo : Tecauma BOTTERO SIGNE UN IMPORTANT PROJET EUROPÉEN Le challenge : automatiser entièrement l’usine pour produire un vitrage toutes les six secondes. A partir d’un stock de 1 200 tonnes réparties sur plus de 100 positions de stockage, l’usine produit 7 jours sur 7 avec une cadence d’un plateau toutes les quatre minutes amené par un pont de sélection à la partie découpe. Une dépose d’étiquette avec QR code s’effectue en parallèle de la découpe, puis un système de rompage automatique X, Y et Z (grâce à un système rotatif pour les travers) sépare les verres jusqu’à 200 x 200 mm. En sortie de rompage, deux robots six axes aspirent en parfaite coordination les vitrages pour les répartir sur des racks disposés sur des plateformes pivotantes, de façon à avoir jusqu’à six références en simultané. Une solution qui permet au client de produire 600 volumes par heure, en 3 x 8 ; soit 15 000 m² par jour, et 38 tonnes de verre. Castes Industries a testé des exosquelettes mais n’a pas encore franchi le pas. Pour l’instant, l’entreprise prend le temps de la réflexion compte tenu des investissements non anodins Crédit Photo :Castes Industries

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