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vaillé avec un intégrateur qui s’est appuyé sur des robots existants de la marque Yaskawa. Quant aux opérateurs, ils changent de postes et passent au contrôle qualité, au réglage des robots ou au pilotage des lignes » . Des postes bien plus valorisants. Naturellement, il reste des tâches non encore traitées par des robots. « Aujourd’hui, nous étu- dions la possibilité d’utiliser des robots, par exemple, pour chan- ger les filières » , complète Joan Bonnefous. « Demême, lamani- pulation des cartons à palettiser est en phase d’étude, malheu- reusement, l’environnement économique ralentit les vélléités d’investissement. Nous nous ouvrons à cet univers de la robo- tique qui élargit le champ des possibles. Il faut toutefois en percevoir aussi les limites, distin- guer ce que l’on peut faire et ce que l’on ne peut pas faire » . De son côté, Janneau étudie la pos- sibilité de robotiser certains postes comme la pose de gâches sur les dormants. L’entreprise espère finaliser le projet en 2021. Pour sa part, Christophe Garde, qui note que le sur mesure bloque le développement de la robotique, estime qu’elle est plutôt bien perçue par les professionnels de la menui- serie. « Ils en reconnaissent les côtés positifs et ne l’envisagent pas comme une concurrence en termes de ressources humaines puisqu’elle permet de créer d’autres types d’emplois » , observe-t-il. « Les ateliers en intègrent tous les ans de plus en plus. Finalement, on suit le même chemin que l’auto- mobile. D’ailleurs, dans les dix prochaines années, on devrait compter 50 % de robots en nium), une opération jusqu’alors manuelle. Car si l’ergonomie du poste avait été revue, il restait des charges à soulever. « Deux lignes sont alimentées à 90/95% du temps » , explique Joan Bonnefous, directeur des opé- rations au sein du groupe Hydro Building Systems. « Outre un gain de productivité, le robot est plus rapide qu’un opérateur, fonctionne en continu et amé- liore la sécurité. Nous avons tra- Technique I Équipement V&MA n° 292 Crédit Photo : Fom France 54 I DÉCEMBRE 2020 - JANVIER 2021 I www.verre-menuiserie.com Crédit Photo : Forel Depuis quelques années, Technal a remplacé certaines opérations manuelles par des robots d’assemblage Crédit Photo : Technal Constitué d’une ou plusieurs navettes pour manipuler les plaques de verre d’un magasin pour le stockage, le Sorting System Art.SS de Forel (distribué par Dumatek) évite l’engorgement. A chaque étape de la production, les verres sont tracés, localisables et gérés selon le programme plus » . Un avis partagé par Daniel Kolopp. « Chaque cas doit être examiné afin d'évaluer pour quelles applications l'utilisation d'un robot industriel est judi- cieuse ou s'il existe une solution technique plus simple » , relève- t-il. « Les robots se sont imposés dans de nombreux domaines et avec l'évolution du marché, leur nombre augmentera » . Et aujourd’hui, la difficulté à programmer les robots n’est plus d’actualité puisque désormais, prime la simplicité, et pour certains modèles, ce sont les hommes qui montrent le mou- vement au robot ! « On peut même quasiment parler d’auto- apprentissage » , considèrePascal Royannais. «Chez Intermac, nous avons toujours eu vocation à tra- vailler sur la robotique, notam- ment pour la manutention et la manipulation. D’ailleurs, les clients sont demandeurs tant pour alimenter un centre d’usi- nage que pour éviter les gestes répétitifs, les tâches lourdes ou pénibles. Toutefois, il ne faut pas oublier que les robots sont plus rapides pour des mouvements simples. En cas de déplace- ments compliqués et rapides, le verre peut tomber. Bien entendu, les robots ne rempla- cent pas la main de l’homme, Le groupe destiné à la pose de gâches RMA de Fom intègre un système de contrôle du positionnement du profilé (il avertit si l'alignement est erroné) et un Buffer pour deux profilés minimum qui assure des cadences précises, tant en matière de positionnement que de fixation en travaillant en synchronisation avec le centre de fixation des renforts ASG

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