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pité les choses. L’objet de la prospective consiste à détecter les petites graines qui sont là, en latence, pour constater éven- tuellement une accélération considérable s’opérant. L’évo- lution des courbes du télétravail était ici aussi, bien présente. l’image du "germe", cette idée que certains souhaitent quitter les métropoles pour des villes moyennes et pas forcément la campagne…Ce "germe" existait avant la Covid, où un petit nombre de personnes projetait de chan- ger d’environnement. La crise n’irait peut-être pas dans la continuation de cette métropo- lisation, à l’image de l’action "Cœur de ville" laissant penser – avant la Covid et le confi- nement – qu’il se passait quelque chose. Il y a peut-être des inflexions dans l’aménagement du territoire : l’on revient vers des villes moins grandes… En tous cas, on cherche à revitaliser ces espaces-là » . L’analyse prospective permet d’explorer des hypothèses très contrastées. Le futur peut être une poursuite de la métropoli- sation ou tout le contraire… c’est-à-dire réinvestir des endroits délaissés jusque-là. « De fait, la façon que nous avons d’ana- lyser l’actualité nous interroge : dans quelle trajectoire l’actua- lité nous place-t-elle parmi le champ des possibles qui a été défini sur un facteur ? Sommes- nous en train de vivre une inflexion qui nous fait changer et passer d’une hypothèse pour 2050 à une autre, ou pas ? C’est extrêmement difficile à déter- miner : personne n’a la boule de cristal et nous non plus. En tous cas, cela nous permet de bien comprendre comment le choc Covid vient percuter les évolutions existantes, en accé- lérer certaines ou, au contraire, en retarder d’autres. La question que nous nous posons est : « Sur quelle hypothèse est-on en train de basculer ? » , témoigne Albane Gaspard. SIGNAUX EN GERME Mais le Comité mesure-t-il la force des impacts psycholo- giques que la crise de la Covid-19 a engendrés sur la population et qui se traduisent, pour certaines personnes, par une volonté marquée de quitter la grande ville pour trouver une meilleure qualité de vie ? Réponse de Jean-Christophe Visier : « Nous avons évoqué sanitaire a fait pousser ce germe beaucoup plus vite. De la même manière, l’évolution du télé- travail existait ces dernières années avant l’irruption du virus, avec déjà une accélération effective. L’arrivée du virus a, là encore, très fortement préci- Actualités I Point de vue V&MA n° 291 38 I OCTOBRE - NOVEMBRE 2020 I www.verre-menuiserie.com L’évolution des bâtiments répond à une adaptation réciproque entre les courbes démographiques, sociales, économiques… La pyramide des âges à 2050 de l’INSEE permet de pronostiquer une hausse de la population française. Nous serions 70 millions dans 30 ans Particulièrement dynamiques en termes d’aménagement du territoire, les communautés urbaines, les communautés d’agglomération et les communautés de communes de la partie Ouest de la France provoquent en parallèle une forte artificialisation des sols Source : CGET Le parcours de la vie familiale influe sur le nombre de logements : on ne vit plus aujourd’hui comme hier Source Nexity Le nombre et la surface de résidences nécessaires a notamment un impact fort sur le nombre, l'évolution et la qualité d’usage des logements à construire, ou encore la nature des réhabilitations à envisager Source : Centre d’observation de la société