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ment appelé "sixtosix" a été organisé tous les deux mois dans le but de sensibiliser et d'informer (collaborateurs, clients sélectionnés et parties prenantes) à des actions plus durables. « Une session parti- culière a été consacrée à la science et à la recherche en mettant l'accent sur la pollution générée par les microplas- tiques, l'un des principaux pro- blèmes auxquels notre usine est confrontée aujourd'hui. Grâce au partage d'idées et de connaissances, nous serons en mesure d'inspirer les gens à être plus conscients dans les décisions quotidiennes » , espère le président de Nice France, Franck Pichereau. SENSIBILISER LES PROFESSIONNELS AU RECYCLAGE EST PARFOIS DIFFICILE Responsable marketing pour Cogelec et sa marque Intratone, Cédric Mazet est convaincu que l’interphonie sans fil recèle des bienfaits en elle-même pour le respect de la planète : « nos interphones sont munis d’une carte SIM et se comportent comme de gros téléphones. Lorsqu’une personne sonne à l’entrée, l’interphone appelle directement le téléphone fixe ou le mobile des occupants du logement. Il n’y a donc pas de Mais comment les entreprises sensibilisent-elles leurs clients aux bienfaits du recyclage de leurs produits ? Et qu’imaginent- elles en ce sens ? « Chez Delta Dore, nous sensibilisons nos clients en intégrant à tous nos produits une information sur la nécessité de traiter les DEEE en fin de vie. Par ailleurs, tous les produits sont marqués du logo "poubelle barrée". Nous menons également une action auprès de nos salariés : ces sujets sont abordés dans leur process d’intégration » , témoigne Pascal Portelli. Somfy sensibilise également ses clients en communiquant sur son label Act For Green ® , qui englobe l’ensemble du cycle du produit, dont la fin de vie. « Nous avons communiqué à l’ensemble de nos clients les points de collecte pour le recy- clage de nos produits » , évoque le service communication de Somfy. « Chez Simu, avant de penser au recyclage, notre service après-vente vérifie s’il n’est pas possible de réparer le moteur lorsqu’il nous est retourné par un client » , défend Céline Seuk- panya. Au-delà de ses produits, Simu s’est aussi intéressée, en interne, à réduire ses consom- mations énergétiques. L’entre- prise a remplacé tous les tubes fluorescents de son site par des Leds, et recherché toutes les fuites d’air comprimé… « Nous sensibilisons également nos salariés à l’importance du recyclage. Après 6 mois d'uti- lisation des box de tri, nous avons recyclé 26,5 kg de bou- teilles en plastique et 82,5 kg de dosettes de café » , se réjouit Céline Seukpanya. À Oderzo (Nord-Est de l’Italie), l e s i ège de N i ce i n t èg r e ThePlace, un espace entière- ment dédié au partage d'idées. C’est là qu’en 2019 un événe- combiné dédié à prévoir, contrai- rement à un système d’inter- phonie classique. C’est autant de déchets potentiels, à terme, que nous n’aurons pas à recycler » . L’interphonie sans fil a aussi l’avantage de permettre la ges- tion de tous les produits à dis- tance et en temps réel. « Dans notre gamme, nous disposons d’un affichage connecté pour le hall d’immeuble qui vient rem- placer le traditionnel panneau en liège sur lequel étaient punaisées les informations. Le gestionnaire de l’immeuble n’a plus à se déplacer jusqu’à la résidence pour aller afficher les publica- tions, ni pour changer un nom sur un interphone : il peut tout faire à distance et en temps réel depuis son bureau. Moins de déplacements pour les gestion- naires des immeubles, notam- ment dans les grandes villes, per- met une économie de temps et réduit la pollution de l’environ- nement » , relève Cédric Mazet. S’agissant du recyclage de ses produits à proprement parler, Intratone ne contrôle pas les actions que mènent les artisans poseurs sur le terrain pour mini- miser les déchets. « Un inter- phone a une durée de vie moyenne que nous estimons à 15 ans. Mais notre marque n’est pas sur lemarché depuis 15 ans. De ce fait, nous n’avons pas encore cumulé beaucoup d’expé- rience de reprise ou d’obsoles- cence de nos produits. Nous disposons d’encore un peu de temps pour mettre en place les incitations, mais il clair que nous devrons nous poser la question » , reconnaît Cédric Mazet. Patrick Kieffer mène lui aussi des actions de sensibilisation au recy- clage auprès de ses clients… « Une information en ce sens figure sur tous nos emballages de motorisation. Mais les clients ne sont pas toujours enclins à saisir la petite plus-value que nous leur offrons : c’est toujours un peu compliqué. Nous tra- vaillons avec environ 80 % des grands fabricants français de portes de garage et n’avons pas de contacts avec le client final. C’est davantage à l’équipe com- merciale de nos clients BtoB qu’il incombe de sensibiliser le client final avec lequel elle est connectée. Nous sommes trop en amont sur la chaîne de valeurs pour pouvoir influer. Reste que le recyclage d’un pro- duit n’est pas encore une notion bien ancrée dans l’esprit des consommateurs au moment de l’achat. Il y a encore du chemin à faire pour que cela devienne un réflexe culturel » , conclut le directeur commercial France de Sommer. J.L.C. * Ecosystem est le nouveau nom d’ESR, qui était lui-même issu de la fusion de deux éco-organismes : Eco-système et Recylum. ACTUALITÉS I Point de vue V & MA n° 288 I AVRIL - MAI 2020 I 39 Cédric Mazet, responsable marketing pour Cogelec et sa marque Intratone Intratone produit environ 15 000 pièces d’interphones à l’année. Les nouveaux produits font l’objet d’une étude approfondie sur le coût matière et la recyclabilité ; son sous-traitant direct le plus éloigné est en Normandie : il lui fournit les cartes électroniques. La société vendéenne est donc moins dépendante des fournisseurs asiatiques que certains de ses concurrents Crédits Photos :Cogelec/Intratone

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