VMA 278

TECHNIQUE I Équipement 42 I AOÛT - SEPTEMBRE 2018 I www.verre-menuiserie.com V&MA n° 278 promoteurs et constructeurs demandeurs, les entreprises générales montent en puis- sance. Pour sa part, Nicolas De Mol, directeur technique et commercial chez DSI nuance le propos. « Le BIM, tout le monde en parle ; c’est un sujet très à la mode qui a, d’ailleurs, envahi les discus- sions à Batimat. La promesse est audacieuse et si tout fonctionne bien, ce sera vrai- ment idéal. Seulement voilà, à part les gammistes et les très grands fabricants, les industriels ne sont pas encore tous prêts » . Un avis partagé par Olivier Cros, direc- teur commercial d’Installux Aluminium : « pour l’instant, tout le monde est un peu perdu et l’utilise de manière imparfaite. Méthode intéres- sante, même si elle rend le système plus complexe, elle me semble davantage adap- tée à la gestion du bâtiment qu’à sa conception » . Quoi qu’il en soit, le BIM reste un sujet d’avenir et les entre- prises doivent négocier le virage. Même si certains professionnels qui le trou- vent formidable en théorie, et BrunoMallet, responsable prescription dans le groupe Cetih, constatent : « les gens s’y intéressent, découvrent, testent. Même si certains y vont à reculons, considérant qu’il s’agit d’une contrainte, c’est le sens de l’histoire, l’intérêt de tous » . Très clai- rement, le chemin est tracé, mais nous en sommes au tout début : les architectes et bureaux d’études sont sensibilisés et équipés, les estiment qu’il s’apparente à une véritable usine à gaz en termes de mise en œuvre. Le passage au BIM néces- site des investissements en matériel et de nouveaux logiciels, rendant obsolètes les outils informatiques actuels, ainsi qu’un solide travail de formation. Un frein certes, mais une étape indispensable. « Former des salariés qui savent lire une maquette numérique sont les garants d’un contenu BIMde qualité » , ajoutent Vincent Berlioz et Charlotte Pellerin. D’autre part, Jonathan Renou souligne, « il reste encore beaucoup à faire, mais les gains sont tels qu’il est inen- visageable de revenir en arrière. Les entreprises qui montent en compétence doivent terminer leur phase d’adaptation au BIM » . Malerba adopte le BIM La société inscrit le BIM dans sa démarche globale de services clients. Malerba a développé et met à disposition une large sélection de ses bloc-portes en objets 3D (formats RFA et IFC). Ils sont entièrement paramétrables (mode de pose, type de profil, finitions, etc.) et personnalisables avec diverses options paramétrables (oculus, type de paumelle, ...). Chaque objet contient des informations produit ainsi qu’un lien hypertexte vers une fiche produit permanente (lien toujours fonctionnel et informations régulièrement mises à jour). Au format le plus courant, les objets sont préconfigurés dans les standards Malerba et peuvent être fournis à la demande. Dans ce cas, ils sont pré-implantés dans une maquette numérique incorporant des éléments complémentaires, tels que la bibliothèque de finitions Malerba. « Pour les projets complexes, nous accompagnons nos clients à chaque étape du chantier, de la phase étude/conception jusqu’au DOE numérique en passant par la phase réalisation et ajustements techniques » , précisent Arthur Valfort, chef de projet BIM, et David Palmero, directeur commercial. Mais surtout, pour mieux répondre aux enjeux du futur liés au BIM et développer une réelle maîtrise en interne, Malerba a créé un poste de chargé de projets BIM. Sa mission : créer des objets 3D paramétrables ; gérer la base de données produits ; diffuser ces objets auprès des différents prescripteurs et clients ; conseiller, former, accompagner les clients et leurs chantiers. Le BIM, frein à la créativité ? Certains professionnels craignent que le BIM conduise à la standardisation des bâtiments. Avec moins de créativité donc et un outil qui formate les projets. « Il n’y a aucun risque de standardisation » , insiste Alexandre Krupka. « Au contraire, on s’achemine vers un bâtiment spécifique et spécialisé, vers une industrialisation digitale du bâtiment ; lequel va devenir de plus en plus technique. Et les promoteurs de plus en plus innovants » . Autre inquiétude, le prix. Passer au BIM nécessite du temps non rentabilisé. Un coût pouvant être difficile à supporter pour les entreprises de second œuvre. Crédits Photos :Swao Olivier Cros, directeur commercial d’Installux Aluminium Crédit Photo : Installux Depuis le 2 novembre dernier, afin de mieux répondre aux demandes de ses clients, Swao, fabricant français de portes et fenêtres, a décidé d’intégrer la plateforme BIMobject pour référencer, dans un premier temps, deux de ses gammes : l’ouvrant discret primo alu et la porte grand trafic. Les architectes, les maîtres d’œuvre ou encore les bureaux d’études peuvent télécharger les objets Swao sur BIMobject pour les modéliser, coloriser et présenter des maquettes 3D aux futurs acheteurs. Swao sera présent, avant la fin de l’année, sur les 2 logiciels de modélisation 3D qui intègrent les données BIM : Revit et ArchiCAD

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