Recyclage, économie circulaire… le changement, c’est maintenant ?

Alors que la filière à Responsabilité Elargie des Producteurs (REP) pour les produits et matériaux de construction du secteur du bâtiment démarre doucement depuis le 1er mai...

... voyons comment les acteurs du secteur se positionnent… et ce qu’ils en pensent.

 

© SNFA - Matériaux à recycler

 

Après l’entrée en vigueur de la REP Produits et matériaux de construction du secteur du bâtiment (PMCB) le 1er mai, la Capeb a réagi dans un communiqué daté du 2 mai : « dès le 1er mai, le paiement des écocontributions liées à la filière à Responsabilité Elargie des Producteurs (REP) pour les produits et matériaux de construction du secteur du bâtiment est entrée en vigueur sans véritable maillage de proximité des points de collecte, ni consignes de tri », dénonce la confédération. La Capeb rapporte : « l’inquiétude est de mise chez les entreprises artisanales du bâtiment à qui l’on demande de se conformer à un dispositif qui n’est pas encore opérationnel, tout en payant pour un service qui n’est pas encore disponible ». Elle pointe un nombre de points de collecte insuffisant, « pour respecter la distance de 10 kilomètres maximum (20 kilomètres en zone rurale) entre la zone de production des déchets (chantier ou entreprise) et le point de collecte, comme le prévoit la loi ». Et rappelle qu’un « maillage territorial dense des points de collecte au plus près des chantiers est la condition sine qua non de la réussite de la REP ». Autre préoccupation des artisans : « le flou qui règne encore autour des consignes de tri dont le respect conditionne la reprise sans frais des déchets ». Il semble que la filière dans son ensemble ne soit pas prête. « Plusieurs problèmes restent à régler, la question des chantiers isolés, celle du modèle économique, puisqu’à date, une fenêtre déconstruite et réinjectée coûte plus cher qu’une fenêtre non recyclée, il va falloir massifier, créer des zones de groupage pour que la récupération devienne intéressante pour tous », souffle Yann de Bénazé, président de profine France, qui se dit par ailleurs optimiste. Mais en matière de collecte, il mentionne l’appréciation : « peut mieux faire ».

 


Reynaers s’engage et le fait savoir 

 

© Reynaers - Radisson Hotel Tsinandali 

 

Véritable levier pour une croissance durable, le groupe Reynaers Aluminium a initié une démarche basée sur des actions concrètes afin de réduire les émissions de carbone de ses activités d’ici 2030. 

« En publiant le rapport "Reynaers Act", le groupe se positionne comme fer de lance d’une démarche environnementale concrète dans le secteur de l’industrie », affirme Sophie Juliao, responsable Marketing & Communication Reynaers France, dans un récent communiqué. L’objectif du groupe ? Réduire de 46 % ses émissions de CO2 directes par rapport à 2019 et de 55 % ses émissions de CO2 provenant de ses activités indirectes. « Cette démarche soutenue par le développement continu de nouvelles solutions techniques en aluminium permettent de construire des bâtiments certifiés de type Passivhaus (Maison Passive) ou Minergie. Dès 2024, le groupe prévoit d’obtenir la certification Cradle to Cradle Niveau bronze de 9 systèmes supplémentaires, portant à une vingtaine le nombre de systèmes certifiés », indique Sophie Juliao.

À ce jour, la part d’aluminium recyclé disponible ne permet pas de couvrir l’ensemble des besoins du marché. « Pour répondre à la demande croissante, Reynaers Aluminium propose un aluminium mix faible en carbone fabriqué à partir de deux types d’aluminium, de l’aluminium recyclé issu des déchets post-consommation et de l’aluminium primaire produit à base d’énergies renouvelables », poursuit-elle. Cette approche durable devrait permettre de proposer des systèmes de menuiserie et de façade constitués de 76 % d’aluminium bas carbone, promet l’industriel.

Outre la composition du matériau, son poids carbone (la quantité de CO2 émise tout au long du cycle de vie) est une donnée indispensable pour concevoir des bâtiments à faible impact environnemental. « L’empreinte carbone de l’aluminium utilisé pour la fabrication des profilés Reynaers Aluminium est de 3,96 kg eq. CO2/kg d’aluminium, une valeur nettement en dessous de la moyenne européenne estimée à 8 kg eq CO2/kg d’aluminium », assure Sophie Juliao.

D’ici 2030, conclut-elle, « l’entreprise ambitionne de réduire l’impact carbone à 2,13 kg équivalent CO2/kg pour renforcer son engagement et devrait avoir la capacité de proposer un aluminium constitué de 96 % d’aluminium bas carbone, composé de 56 % d’aluminium recyclé et de 40 % d’aluminium primaire bas carbone ».


 

 


Geplast analyse le cycle de vie de ses produits
Soucieux de son empreinte carbone, Geplast s’efforce de proposer des produits bas carbone et analyse l’impact du cycle de vie (ACV) de ses produits afin d’en communiquer le résultat à ses clients, information nécessaire à la réalisation d’une fiche FDES. Pour rappel, l’ACV fait l’inventaire de tous les "entrants" nécessaires au cycle de vie d’un produit depuis l’extraction des matières premières jusqu’à sa livraison aux clients. 

 


Valobat sur les rails

 

© Valobat - Valobat propose l’application mobile ValoDépôts pour gérer ses dépôts plus facilement

 

Valobat, l’éco-organisme qui accompagne les metteurs sur le marché dans la mise en œuvre de leur REP PMCB et déploie l’économie circulaire sur le terrain, faisait le 9 juin un point d’étape. 

Alors que la REP est entrée en vigueur le 1er mai dernier pour les metteurs du marché avec le démarrage des écocontributions sur leurs produits, des points de collecte (déchetteries professionnelles, points de reprise chez les distributeurs et plateformes de recyclage d’inertes) ouvrent progressivement pour proposer aux détenteurs de déchets une reprise sans frais de leurs déchets triés. « Dans les prochaines semaines, l’offre s’étendra vers la reprise directe sur les chantiers, dans les entrepôts des entreprises du bâtiment, sans oublier le démarrage de la reprise dans les déchetteries publiques », promet Valobat.

À date, Valobat compte aujourd’hui 52 collaborateurs répartis sur toute la France, rassemblant des compétences du monde du bâtiment et de la gestion des déchets. L’éco-organisme est gouverné désormais par 50 actionnaires (industriels, distributeurs et organisations professionnelles). Avec deux objectifs prioritaires : servir au mieux les adhérents dans la mise en place de leur responsabilité élargie et accompagner le geste de tri des détenteurs de déchets.

Quelque 3 800 adhérents ont rejoint Valobat, représentant selon l’éco-organisme, 54 % des metteurs sur le marché en France, soit 32 Mds € de chiffre d’affaires PMCB par an. Toutes les familles de produits sont représentées : la menuiserie (25 %), les métaux de construction (15 %), les métaux d’équipement (14 %), etc. Toutes les typologies de metteurs le sont aussi (60 % de fabricants, 30 % de distributeurs, 9 % d’importateurs et 1 % de place de marché). À noter que les "petits" metteurs (entreprises dont le chiffre d’affaires n’excède pas 10 M€) représentent 64 % des adhérents de Valobat.

Valobat a développé l’application ValoDépôts pour permettre aux artisans de valoriser leur démarche environnementale auprès de leurs clients et d’anticiper. L’outil permet de localiser le point de reprise le plus proche et adapté aux déchets, et de préparer le dépôt en amont de sa venue pour gagner du temps sur place (estimer le volume et le poids du dépôt, utiliser le guide de tri en cas de doute, réserver un créneau d’accueil, etc.). Ergonomique et intuitif, l’écran d’accueil offre un accès direct à toutes les fonctionnalités : "Mes dépôts", "Mes chantiers", "Guide de tri" et "Points de reprise". 

Pour rappel, Valobat propose plusieurs solutions de collecte : pour les dépôts de moins de 50 m3, l’entreprise apporte les déchets dans un point de reprise du type distributeur, déchetterie professionnelle ou publique, qui les prend directement en charge, sans frais. Les entreprises qui le souhaitent peuvent également massifier leurs déchets de chantier sur leurs propres entrepôts et bénéficier également d’une reprise sans frais, à condition que les flux soient triés. Enfin, pour des chantiers produisant plus de 50 m3 de déchets issus de PMCB (équivalents à 2 bennes), la collecte des déchets triés s’effectue sur le chantier directement par un opérateur. Les déchets sont acheminés vers une plateforme de massification et un centre de tri, puis envoyés vers un exutoire de recyclage.

Enfin, pour faire progresser le recyclage, Valobat s’efforce de sensibiliser les entreprises, d’où la publication d’un guide de tri (disponible en version digitale ou papier), l’installation de panneaux de signalétique dans les points de reprise et de la PLV chez les distributeurs.


 

Des industriels mobilisés

 

Les industriels soutiennent le challenge en s’engageant et consentent à des investissements importants pour accompagner la transition. « Nous sommes partenaires des structures existantes (Vinyl, Charte UFME, FERVAM), nous avons déjà structuré l’exploitation des chutes de production, nous rachetons par exemple la matière à Paprec, l’enjeu aujourd’hui qui se pose est la fin de vie et la déconstruction », assure Yann de Bénazé. profine devrait annoncer des investissements lourds dans les prochaines semaines. Rehau devrait investir 5 M€ dans les deux ou trois prochaines années à Morhange et poursuivre ses efforts avec l’acquisition de nouvelles lignes de coextrusion. « Nos clients fournissent leurs chutes et fenêtres en fin de vie à Paprec », glisse Maxime Rehau, responsable marketing et communication de Rehau Window Solutions France. Rehau et Paprec sont partenaires depuis 2015. « En 2021, un accord tripartite a été conclu entre Paprec, Rehau et ses clients partenaires. Ces accords s’inscrivent dans la durée et dans une vision globale du marché français avec pour principal objectif : un kilo de matière PVC collecté est égal à un kilo de PVC recyclé réutilisé par Rehau », déclare Maxime Boileau (NDLR cf. vma 306 p. 18-19)

 

© Paprec-Rehau - 270 000 T de PVC sont recyclés à l’échelle du groupe Rehau grâce à une recette de granulés réinjectés dans la fabrication de nouvelles menuiseries avec PVC coextrudé

 

Dans le secteur de l’aluminium, Aymeric Reinert, directeur général de Profils Systèmes, indique que « les chutes de production sont collectées et reviennent en billettes depuis 20 ans ». Nous l’avons déjà évoqué dans nos colonnes, les travaux qui ont commencé en 2022 chez Profils Systèmes devraient permettre à l’industriel de renforcer les performances bas carbone de ses profilés. Le gammiste a adhéré à Valobat afin de muscler la proportion de matière recyclée dans sa production. La direction de Profils Systèmes s’est par ailleurs engagée à travers sa nouvelle politique QSEÉ, à accompagner, former et impliquer l’ensemble de son personnel pour que chacun puisse assumer son rôle et ses responsabilités en matière de qualité, santé et sécurité au travail, d’environnement et d’énergie.

 


Sandra Bertin, déléguée générale du SNFA

 

1. Le SNFA est actionnaire de Valobat, quel rôle et quel engagement cela représente pour le syndicat ?   

Dès sa création, le SNFA s’est engagé dans la filière REP PMCB en devenant actionnaire fondateur de l’éco-organisme Valobat. Le SNFA est également administrateur de Valobat, et son président en exercice est aussi président du Comité de Secteur "Menuiseries, Parois Vitrées et produits de construction connexes". Enfin, le SNFA a été membre fondateur de la catégorie 2a Métaux construction de l’Avis aux producteurs.

Cet engagement répond à deux objectifs : représenter toutes les entreprises de la filière menuiserie aluminium et, s’assurer de la façon de considérer les produits de notre filière au sein de cette REP.

Le SNFA travaille main dans la main avec les équipes de Valobat pour les accompagner dans la compréhension des spécificités des produits menuisés en aluminium, de la conception, la fabrication, l’installation, ou le démantèlement jusqu’au recyclage en boucle fermée. Grâce à cette pédagogie, le SNFA, pour le compte de ses adhérents, a contribué activement à la construction des barèmes, et à leur juste calcul. 

 

2. Comment accélérer dans la collecte des menuiseries à recycler ?

L’aluminium qualité bâtiment est un alliage particulièrement recherché qui possède une valeur économique importante. Par conséquent, depuis toujours, les menuiseries aluminium sont collectées et démantelées par les artisans, pour vendre l’aluminium aux professionnels du traitement de la filière des métaux non ferreux. 

La mise en place de la filière REP PMCB oblige désormais ces acteurs à changer leurs habitudes et permettre un traitement plus global de ces déchets, notamment par la conservation intègre du vitrage.

Les maîtres d’ouvrages, responsables du suivi et de la traçabilité de leurs déchets, doivent exiger le respect du cahier des charges et en identifier le coût. Pour faire évoluer les pratiques, ce cahier des charges spécifique doit être diffusé et appliqué par les acteurs en charge de la dépose des ouvrages aluminium. 

Par ailleurs, la reprise des menuiseries aluminium doit faire l’objet d’une compensation financière auprès des entreprises pour permettre l’apport volontaire sur des points de collecte dédiés.

Aujourd’hui, peu de menuiseries aluminium arrivent sur les points de collecte du fait de la longévité de ces produits. Cependant, les obligations de rénovation des bâtiments tertiaires de plus de 1000 m², dictées par le "Décret Eco Energie Tertiaire", vont amplifier le volume de menuiseries aluminium déposées.

 

3. L’incorporation d’aluminium commence à être bien rodée, comment régler la question de la résistance à la corrosion ? 

Tous les profilés aluminium du bâtiment, alliage AW6060 et AW6063, ont une composition normalisée par une maîtrise des différents composants (NF EN573-3).


 

 

© Minco - L’économie circulaire chez Minco

 

Chez Minco, Freddy Thomin, responsable marketing et communication, précise que « Minco travaille autour de 20 filières de recyclage depuis 2005, ce qui a permis de réduire drastiquement nos déchets banals (aujourd’hui, nous émettons en moyenne 2,9 kg de déchets banals par heure de production ». Les produits censés répondre à un besoin de se loger durablement sont conçus « dans le meilleur compromis ressources-durabilité ». Minco a adhéré à Valobat depuis octobre 2022. « Il s’agit d’une corde de plus à notre arc, un investissement complémentaire dans notre démarche collective de valorisation des déchets. Nos produits ont cet avantage d’être totalement démontables. Ainsi, les circuits de revalorisation des matériaux peuvent intégrer efficacement ces ressources dans leurs plans de développement. Au-delà de cette notion de circularité, nous avons un attachement particulier à la réparabilité de nos produits, de sorte qu’ils ne soient pas nécessairement remplacés », explique Freddy Thomin. Enfin, Minco a intégré depuis le début de l’année le parcours de la CEC Ouest afin de transformer son activité. « Bien que nous soyons déjà connus pour être un acteur engagé dans la préservation de notre environnement au travers de nos produits écoconçus et responsables, notre ambition est de transformer notre modèle d’extracteur en économie régénérative. Nous suivons le parcours de formation jusqu’au mois d’octobre. À l’issue de ce parcours, nous espérons être en mesure de proposer un modèle économique encore plus vertueux qui intègre toute la chaine de valeurs (fournisseurs, collaborateurs, utilisateurs…). Cet engagement est plus respectueux du vivant et s’inscrit dans une volonté de transformation durable sur le territoire en réconciliant écologie, économie et social », affirme Freddy Thomin. 

 


Ludivine Menez, déléguée technique à l’UFME

 

1. En 2021, l’UFME a créé la marque FERVAM (Filière Engagée pour le Recyclage et la Valorisation des Menuiseries), où en êtes-vous ?   

Aujourd’hui, nous recensons 126 signataires FERVAM dont 40 fabricants, 12 installateurs, 9 extrudeurs gammistes, 8 professions associées et 57 acteurs de collecte et recyclage. Le maillage commence à être intéressant. Nous avons ouvert une nouvelle section au sein de l’UFME  dédiée aux recycleurs, elle compte déjà 5 adhérents.

La carte interactive des acteurs de collecte de menuiseries est en ligne sur notre site internet depuis le 17 avril : https://www.ufme.fr/developpement-durable/la-collecte-et-le-tri-des-menuiseries-en-fin-de-vie

Dans la continuité de nos actions pour le recyclage en boucle fermée des menuiseries en fin de vie, nous avons lancé un groupe de travail dédié aux emballages, ouvert aux adhérents UFME et signataires FERVAM, qui vise à accompagner les professionnels dans la collecte et le recyclage des emballages des menuiseries (fiches pratiques, recommandations de tri, …), en anticipation de la future REP EIC (emballages industriels et commerciaux). 

 

2. Quel bilan pouvez-vous dresser de l’année 2022 en termes de collecte et recyclage ?

Nous ne disposons pas d’une vue exhaustive, mais l’échantillon que nous suivons nous permet d’affirmer que la matière régénérée augmente fortement. Par exemple, le verre plat issu de menuiserie en fin de vie est passé de 1 300 tonnes en 2021 à plus de 2 000 tonnes en 2022.

 

3. La REP a démarré au 1er mai, avez-vous un commentaire ?

C’est un peu tôt, les points de collecte de la REP ont vocation à accueillir tous les déchets du bâtiment, alors que notre action se cantonne à la menuiserie. Nous échangeons régulièrement, car nos travaux sont complémentaires.


 

Des unité(s) spécifique(s)

 

D’autres initiatives illustrent l’engagement des industriels. Ainsi chez Deceuninck, « la stratégie consiste à devenir notre propre fournisseur de PVC recyclé », soutient Émile Coene, PVC Feedstock Lead de Deceuninck. Il y voit plusieurs avantages, « l’économie circulaire, la garantie d’un niveau de qualité important et plus de sécurité au niveau de la gestion des matières ». Deceuninck augmente les volumes. « En 2022, 25 000 tonnes de PVC en fin de vie ont été recyclés, notre objectif est d’atteindre les 40 000 tonnes d’ici 2024 », révèle-t-il. À terme, l’industriel s’est fixé comme feuille de route de produire du PVC recyclé bien au-delà de ses propres besoins afin de s’imposer sur le marché comme un fournisseur. Côté collecte, Émile Coene
signale devoir s’adapter aux contraintes des différents pays. « Avec la REP, la situation évolue, mais tout n’est pas encore très clair ».

 

© Isosta - Séparation des composants d’un panneau Isosta

 

En 2020, Isosta s’est doté avec Repan de son propre service de démantèlement des panneaux sandwich en vue du recyclage de leurs composants. « Nous avons développé une technologie spécifique pour séparer l’aluminium de l’isolant, grâce à laquelle nous pouvons donc déconstruire et recycler les panneaux à plus de 90 % », se félicite Jean-Baptiste Limoges, directeur de Repan. L’idée étant d’éviter l’enfouissement des panneaux en fin de vie et de recycler et réinjecter la matière dans la production d’Isosta. L’activité industrielle de Repan a démarré en janvier 2022. « Cette année est celle de la montée en puissance, nous venons de signer l’achat d’un nouveau bâtiment afin d’agrandir le site, en 2023 nous devrions recycler 150 tonnes d’aluminium », ajoute-t-il. Repan réceptionne tous les panneaux à recycler, y compris ceux d’autres marques. Et permet au groupe de fermer la boucle. Au total, Isosta aura investi plus d’1 M€ dans sa stratégie durable. « Nos objectifs sont d’augmenter les volumes traités, d’intégrer notre action à celle des éco-organismes – nous sommes proches de Valobat et adhérent de l’UFME et du SNFA – et continuer à faire progresser l’économie circulaire, car plus nous envoyons de la matière à recycler à nos fournisseurs, plus nos produits réduisent leur impact », détaille Jean-Baptiste Limoges. 

 

« Au fond », conclut-il, « apprendre à déconstruire apparaît comme un bon moyen d’apprendre à écoconstruire, la déconstruction alimente la conception des nouveaux produits, nous avons de nombreux projets en ce sens ». À suivre !  

 

— Véronique Méot

 


Photo ouverture © Paprec-Rehau - Rehau et son partenaire Paprec se sont fortement engagés depuis 2015 en faveur de l’économie circulaire incluant la collecte, le recyclage et la réutilisation des menuiseries en fin de vie, misant sur un véritable gisement d’exploitation en devenir. Ici, le site de Trémentines, près de Cholet(49), où Paprec Plastiques déploie sa principale unité de recyclage PVC
Source : verre-menuiserie.com

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