L’activité du bâtiment "essentielle" pour la ministre du travail, Muriel Pénicaud

Dimanche 22 mars, la ministre du Travail Muriel Pénicaud est intervenue sur les ondes de France Inter pour apporter des réponses plus claires aux poursuites d?activité et entreprises dites "essentielles".

Reconnaissant les injonctions paradoxales émises la semaine dernière, la ministre a tenu à rassurer les entrepreneurs et leurs salariés pour des conditions de travail encadrées et sans concession en termes de prise de risque et de santé, tout en évitant « une mise à l’arrêt total des chantiers qui déstabiliserait non seulement les entreprises concernées, mais aussi l’ensemble de la chaîne économique » ; corroborant ainsi le communiqué adressé le 21 mars par les services de presse conjoints de la ministre du travail, de la ministre de la Transition écologique et solidaire Élisabeth Borne, du ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, de Julien Denormandie, ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, chargé de la Ville et du Logement, d’Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, du secrétaire d’Etat chargé de la Transition écologique et solidaire, de Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, chargé des Transports, d’Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des finances, ainsi que la Fédération Française du Bâtiment et la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment.

 

Dans le cadre d’une situation de travail sans danger pour pallier « la pire récession du siècle », selon le préfet du Morbihan Patrice Faure, le Conseil d’État a confirmé le rejet, ce début de semaine, d’un confinement total « qui pourrait avoir des implications graves pour la santé de la population », ont relevé les juges, qui estiment par ailleurs que le Gouvernement a pris les dispositions nécessaires pour renforcer les mesures de dépistage dans les meilleurs délais et ne se prononcent pas sur la réouverture des chantiers de BTP. Par cette modération, le Conseil d’État réitère sa confiance dans le Gouvernement et dans l’Assemblée qui doit préciser d’ici mardi les mesures de la loi d’urgence sanitaire qui sera décrétée.

 

Le Gouvernement a pour autant confirmé que « les entreprises du bâtiment et des travaux publics sont essentielles à la vie économique du pays et à son fonctionnement, en contribuant à des besoins du quotidien des Français comme le logement, l’eau, l’énergie, la gestion des déchets, les transports et les télécommunications. Il est donc nécessaire d’oeuvrer à la poursuite de leur activité ». A l’issue d’échanges soutenus au cours des derniers jours, les représentants des entreprises du BTP et le Gouvernement se sont ainsi accordés sur plusieurs principes et procédures adaptées – notamment la diffusion d’un guide de bonnes pratiques - permettant de renforcer dans les prochains jours, la continuité de l’activité du secteur et la poursuite des chantiers.

 

L’Etat salue d’ores et déjà la responsabilité des entreprises qui ont décidé de mettre en oeuvre toutes les mesures nécessaires pour à la fois répondre aux urgences, sécuriser les chantiers suspendus et poursuivre les travaux, en amont et en aval de la chaîne (de la distribution de matériaux à la maîtrise d’ouvrage en passant par les activités de contrôles ou encore la maîtrise d’oeuvre). Car pour Muriel Pénicaud, au-delà d’encadrer « une situation de travail sans danger, conserver les compétences et ne pas licencier », permettront de maintenir une activité économique structurante pour le pays - les français et françaises faisant partie de ceux accordant le plus d’importance au travail - tout en garantissant une reprise de l’activité la plus sereine possible.

 

A suivre…

 

A.B.


Source : verre-menuiserie.com

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