« L?intérêt d?un verre feuilleté pour une vitrine est la protection contre les UV, notamment pour protéger la couleur des vêtements.
Avec un vitrage feuilleté, l’intercalaire en PVB arrête les UV », explique Philippe Grell. Grâce aux propriétés spécifiques de l’intercalaire PVB, le verre feuilleté offre aux commerçants une
L’autre avantage du verre feuilleté pour une vitrine est la sécurité. « Effectivement, les vitrines utilisent du verre feuilleté, de moins en moins de verre trempé pour des raisons de sécurité », souligne Nelly Philiponnat. Le verre feuilleté PVB, en tant que verre de sécurité permet de répondre aux objectifs de séduction des vitrines. Il assure la protection d’une vitrine sans nécessiter de grille ou de rideau métallique inesthétiques qui réduisent l’attractivité du magasin. « En cas de bris, le verre est maintenu en place grâce à un intercalaire plastique (PVB) collé entre les différentes feuilles de verre, limitant ainsi le risque de blessures », explique Nelly Philiponnat. Les passants peuvent ainsi faire du lèche-vitrines, de jour comme de nuit, indépendamment des heures d’ouverture. Cette solution permet aux commerçants de s’absenter en toute tranquillité et de laisser leur vitrine « continuer la vente sans eux ». « La gamme de verres feuilletés de sécurité est particulièrement destinée à des applications de ce type où l’on privilégie la sécurité des personnes, ainsi que la protection contre le vandalisme, l’effraction et les tirs d’armes à feu », explique Philippe Grell. Aussi, le verre feuilleté est une solution indispensable pour les magasins comme les bijouteries ou les banques. La structure de l’assemblage détermine le niveau de sécurité en matière de protection des personnes et des biens : anti-accident, anti-effraction, anti-balles et anti-explosion.
Une exigence de sécurité
« Le niveau de sécurité demandé est le plus souvent exigé par les assureurs. Tout dépend ce qu’il y a à voler », souligne Philippe Grell. La résistance à l’effraction et au vandalisme est définie par la norme EN 356. Dans le cadre de la protection des biens et des personnes, cette norme évalue les produits verriers retardateurs d’effraction et anti-vandalisme .« Il y a quatre types d’agressions que les vitrages sont susceptibles d’encourir dans la vie courante, le vandalisme réalisé sans moyens spécifiques et sans préméditation, par exemple le jet de pierre, l’effraction réalisée à l’aide d’outils spécifiques, l’attaque à l’arme à feu et l’attaque à l’explosif », explique Madico, fabricant de films de protection pour vitrage. Dans la norme, deux types d’essais conduisent à classifier les produits en catégories de résistance. Le premier type d’essais est le choc d’un corps dur (sphère de 4.1 kg) sur une éprouvette d’une hauteur variant de 1.5 m à 9 m. Le test est effectué successivement sur 3 éprouvettes. En cas de succès, on obtient un classement de niveau 1 (résistance au vandalisme). La résistance à l’effraction (niveau 2) correspond aux tentatives réalisées à l’aide d’une masse ou d’une hache afin de pratiquer une ouverture de 40 cm x 40 cm suffisante pour le passage d’un corps humain. L’essai est pratiqué sur un vitrage monté sur châssis et le nombre d’impacts nécessaire à la réalisation de ce passage détermine la classe du vitrage. Cet essai est aussi qualifié d’essai à la hache. Les résultats de niveau 1 sont codifiés P1 A à P5 A. Les résultats de niveau 2 sont codifiés P6 B à P8 B. « Mais aujourd’hui, il existe un fléau qui touche les vitrines et qui n’a pour l’instant aucune solution », explique Philippe Grell. En effet, les vitrines sont de plus en plus l’objet de rayures. Et il n’existe aucune solution… ».
Vitrine : attention, nouveau DTU 39 |
« Concernant les travaux de vitrerie-miroiterie, le nouveau DTU 39 appliqué depuis octobre 2006 donne de nouvelles règles de dimensionnement des vitrages en fonction des épaisseurs. Elles s’appliquent entre autres, aux vitrines », indique Philippe Grell. En effet, autrefois, les épaisseurs des vitrines étaient déterminées par application de la norme NF P 78-201-1 référence DTU 39. « Avec les parties P1-1, P1-2, P3 etP4, la norme homologuée NF DTU 39, remplace la norme homologuée NF P 78-201-1, de mai 1993 et ses amendements AI de mai 1998, A2 de juillet 1997 et A3, d’octobre 2000 », indique le nouveau DTU ; La partie Mémento calculs pour le dimensionnement des vitrages donne les nouvelles règles. « Le nouveau DTU détermine les épaisseurs en différenciant si une vitrine descend au ras du sol ou si elle repose sur un muret », souligne Philippe Grell, directeur marketing du verrier Pilkington France. Elle indique les épaisseurs minimales de mise en œuvre des vitrines. « Elles se calculent en fonction des longueurs et des largeurs ainsi qu’en fonction des expositions », souligne Hervé Lehmann, chargé des études techniques Saint-Gobain Glass France. Ainsi, l’épaisseur minimale pour une surface vitrée de plus de 5.2 m et de 6 mm si la partie basse de la vitrine est inférieure à 60 cm. « Ce sont des valeurs minimales hors règle de dimensionnement », souligne Hervé Lehmann. |
Des vitrines de plus en plus grandes
« Un des autre avantages du verre feuilleté est qu’il est disponible en grande dimension.On a des vitrines de 3 à 4 mètres de haut, qui quelquefois occupent plusieurs étages », souligne Philippe Grell. En effet, les vitrines deviennent de plus en plus grandes. Certaines vitrines, pour accentuer leur grandeur ont des vitrages posés à la verticale. Et les verres peuvent être alors mis en œuvre bord à bord. « L’épaisseur du vitrage dépend de sa dimension », explique Nelly Philiponnat. Il permet une stabilité et une rigidité dimensionnelles. « Nous avons des demandes marginales sur des verres de 3 210 mm de large avec des longueurs atteignant 9 000 mm de long », remarque Jaques Paux. Et quand les dimensions deviennent très importantes, la solution du double vitrage est utilisée. « Les exemples restent ponctuels. On les trouve pour les show-rooms de voitures. En effet, il a une nécessité d’isolation du verre pour de telles surfaces vitrées », explique Nelly Philiponnat. Mais pour la plupart des magasins, la déperdition de chaleur est souvent plus importante par l’ouverture et la fermeture constante de la porte causée par le va-et-vient des clients. Le vitrage isolant n’est donc d’aucune utilité. Mais il est utilisé dans d’autres cas. Sur les vitrines des fleuristes ou des poissonneries, il ne doit pas y avoir de buée qui peut être causée pas l’environnement humide. « Il faut calculer le point de rosée en fonction de la température, du taux d’hygrométrie et du coefficient U du vitrage », précise Philippe Grell. Plus la différence de température et d’hygrométrie est importante, plus le coefficient du vitrage U doit être bas. « Mais le problème avec les vitrages isolants, c’est qu’ils sont moins clairs », constate Philippe Grell. Autrement dit, le feuilleté a un bel avenir en vitrine.
S.D.
Des vitrines en priva-lite de Saint-Gobain Glass |
« Priva-lite est un vitrage feuilleté composé de deux feuilles de verre, clair ou teinté, entre lesquelles est placé un film à cristaux liquides (LC). Ce film et les vitrages sont assemblés au moyen de deux films intercalaires. La composition standard 55.2 est actuellement en verre diamant extra-clair », présente |
Crédits photos : Saint-Gobain Glass - Pilkington - Interpane - Glaverbel
.